La chanteuse Claire sort un nouveau titre "coup de foudre" qui traite des violences conjugales. Le clip sortira le 15 novembre 2020 et met en lumière les structures régionales d'aide aux femmes victimes de ces violences. Une sortie en plein confinement où les violences risquent d'augmenter.
Avec "Coup de foudre", la chanteuse Claire s'exprime sur les violences conjugales. Par delà son propre vécu, elle souhaite s'adresser à toutes les victimes pour qu'elles sortent de cette violence.
Ce clip a été tourné sur le toit du CHU de Rouen qui abrite notamment le casa, le Centre d’Accueil Spécialisé pour les Agressions, un lieu qui a pour but de faciliter le parcours médical et judiciaire des victimes.J'ai moi-même été victime de ces violences. Mon conjoint d'alors m'a éloignée de la musique dans laquelle je baignais depuis toute petite. Il ne voulait pas que j'aille aux répétions avec mon groupe essentiellement masculin. Il était jaloux. La musique, c'est ma passion depuis toute petite. Il m'éloignait de ce qui me faisait me sentir bien.
Claire veut informer les femmes sur l'existence de toutes les association d'aide aux victimes. Dans son clip, sont inscrits tous les numéros des lieux d'écoute, d'informations et d'accompagnement de la Seine-Maritime.
Certaines personnes n'ont pas accès à ces numéros parce qu'elles ne vont pas chez le médecin ou à l'hôpital. Avec le vecteur de la musique, si elles sont sensibles à mon univers, j'espère qu'elles auront accès à ces informations.
Claire, c'est aussi la chanteuse du groupe The Others, un groupe de rock rouennais. Elle y chante en anglais. Dans son projet solo, elle chante en Français car ses textes véhiculent des messages, des émotions fortes. En Français, elle touche plus facilement son public avec ses mots.
Elle a lancé sa carrière en solo chez AVATARMUSIC avec un premier titre “Roxanne” qui parle de prostitution.
En attendant la sortie du clip "Coup de Foudre" le 15 novembre 2020, voici le teaser :
Les violences conjugales et le confinement
Le clip sortira le 15 novembre, en plein confinement. C'est une coïncidence mais il est d'autant plus d'actualité car il est à craindre que ce nouveau confinement révèle une hausse des violences conjugales comme ce fut le cas au printemps dernier.Le nombre d’appels reçus par le service d’écoute des victimes de violences conjugales avait bondi d'environ 400% entre la semaine du 9 mars 2020 (avant le confinement) et la semaine du 20 avril 2020 (pendant le confinement). Le nombre d’appels était ainsi passé de 2 145 à 8 213.
Les associations qui viennent en aide aux femmes victimes de violences conjugales rappellent que des dispositifs de sécurité comme de prévention ont à nouveau été mobilisés
Le confinement a été un révélateur de violences conjugales mais aussi un aggravateur.
Il n y a pas plus d'hommes violents pendant le confinement mais plus de violence. En temps normal, les femmes peuvent sortir, avoir une vie sociale. Là, avec le télétravail qui est favorisé ou pour les personnes sans emploi, les femmes se retrouvent en vase clos. Rappelons d'ailleurs que pour ce 2ème confinement, les femmes victimes de violence n’ont pas l’obligation d’être munies de l’attestation de déplacement dérogatoire.
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— #NousToutes (@NousToutesOrg) October 30, 2020
« Les femmes victimes de violences n’ont pas besoin d’attestation pour sortir et fuir le conjoint violent » @1ElisaMoreno, ministre chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes.
Faites tourner l'info ! pic.twitter.com/xj6elvDOY8
Pour connaître l'association d'aide aux victimes la plus proche de votre domicile, rendez-vous sur l'annuaire du ministère de la justice. C'est ici
Un peu d'histoire
Depuis 1999, le 25 novembre est la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.
Le 25 novembre 1960, trois femmes dominicaines, les sœurs Mirabal furent assassinées sur les ordres du chef de l’Etat dominicain. Le 19 octobre 1999, lors de la 54e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, les représentants de la République dominicaine et 74 États membres ont présenté un projet de résolution visant à faire du 25 novembre la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.
Les gouvernements, les organisations internationales et les organisations non gouvernementales étant invités ce jour là à mener des opérations de sensibilisation de l’opinion à ce grave phénomène.
Etat des lieux chiffré dans l'Eure et la Seine-Maritime
- Seine-Maritime:2019 2 homicides, une tentative
2018 1 homicide, 3 tentatives
2017 1 homicide, une tentative
- Eure :
2019 3 tentatives d'homicide
2018 3 tentatives
2017 3 tentatives