Le procureur de la République de Rouen, Frédéric Teillet, a communiqué sur les deux enquêtes en cours, jeudi 11 janvier 2024, après la tentative de braquage de l'armurerie d'Eslettes qui a fait un mort. Le salarié de l'armurerie a été mis en examen pour homicide et violence volontaire avec arme et placé sous contrôle judiciaire.
Mardi 9 janvier 2024, vers 11 heures, trois personnes ont tenté de braquer l'armurerie d'Eslettes, près de Rouen (Seine-Maritime). L'un des braqueurs est décédé, un autre a été blessé à la jambe et le troisième est toujours en fuite.
Le parquet a saisi la section de recherche de Rouen de la gendarmerie nationale de deux enquêtes. Jeudi 11 janvier 2024, en fin de journée, le procureur de la République de Rouen, Frédéric Teillet, a communiqué sur les deux enquêtes en cours.
D'abord en garde à vue, le salarié de l'armurerie, soupçonné d'avoir tiré mortellement sur l'un des braqueurs, a été mis en examen pour homicide et violence volontaire avec arme et placé sous contrôle judiciaire.
Deux enquêtes ouvertes
La première enquête a été ouverte pour tentative de vol avec armes en bande organisée. "À ce stade, dans le cadre de cette procédure, outre la personne décédée, une seconde, blessée à la jambe, a été interpellée aux abords du véhicule utilisé pour les faits, qui était alors en feu sur l'autoroute A150. Un troisième mis en cause est toujours recherché", indique le parquet.
La seconde enquête pour homicide volontaire et violences volontaires avec arme, a pour objet de déterminer les circonstances de l'usage d'une arme à feu par un employé de l'armurerie, qui ont conduit au décès d'un des auteurs présumés et à la blessure d'un deuxième.
À ce stade des investigations, il apparaît que le jour des faits, trois individus gantés et masqués, dont deux au moins étaient armés, ont fait irruption dans l'armurerie et menacé le gérant et un employé.
Celui-ci a fait usage à deux reprises de son arme personnelle contre l'un d'entre eux qui était porteur d'un fusil à pompe et venait de le mettre en joue, le touchant au bassin puis à la tête. Il a ensuite poursuivi les deux autres auteurs qui prenaient la fuite, faisant feu dans leur direction.
Parquet de Rouen
L'employé a été placé en garde à vue à l'arrivée des gendarmes pour le bon déroulement des investigations.
Le salarié est moniteur de tir et rompu au maniement des armes. "Il indique avoir tiré sur l'auteur qui le menaçait et lui faisait face, ce que confirment les investigations médico-légales et les déclarations du gérant", souligne le procureur.
Ouverture d'une information pour homicide volontaire
L'enquête doit se poursuivre afin de déterminer si ces tirs ont été effectués en état de légitime défense. À cette fin, le parquet de Rouen a décidé de l'ouverture d'une information pour homicide volontaire et violences volontaires avec arme et demandé le placement sous contrôle judiciaire de l'employé de l'armurerie, qui a été ordonné par le juge d'instruction.
La gendarmerie a également lancé un appel à témoins . Toute personne pouvant apporter son témoignage est priée de contacter la gendarmerie au 06 40 42 77 41.