VIH: une semaine de dépistage dans les hôpitaux normands

Cette dernière semaine de novembre 2019 est en Normandie consacrée au dépistage du VIH et autres IST. Près de 60 actions de prévention sont organisées dans notre région. L'occasion de pouvoir en savoir plus sur son état. 24 000 personnes ignorent par exemple qu'elles sont porteurs du VIH.

 

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En France, selon l'Inserm, chaque année 6 000 personnes découvrent leur séropositivité, mais on estime qu'elles sont encore près de 24 000 à ignorer leur infection par le VIH. 

En 2016, en Normandie, 146 personnes seulement auraient été informées de leur maladie (Source : Bulletin de santé publique, Normandie, Décembre 2018).
En réalité, près d’un tiers des découvertes de séropositivité sont aujourd'hui toujours trop tardives : 30% des personnes ont été diagnostiquées en 2017 à un stade avancé de l’infection à VIH. Mais la moitié des découvertes de séropositivité (52%) ont concerné des personnes déclarant n’avoir jamais été testées auparavant.

Du coup, les autorités de santé insistent sur une intensification du dépistage du VIH, notamment auprès des publics les plus vulnérables, afin de réduire le nombre de personnes qui ignorent leur séropositivité. Une fois dépistées, elles pourront alors bénéficier d’un traitement antirétroviral.

En 2017, 3064 personnes vivant avec le VIH étaient ainsi prises en charge dans un service hospitalier en Normandie (Source : Rapport d’activité du COREVIH Normand, 2017). 

Parce qu'il n'y a pas que le VIH 

D'autres maladies sexuellement transmissibles sont actuellement en recrudescence, en France comme en Normandie : multiplication par 3 du nombre d'infections à Chlamydia en 4 ans, augmentation du nombre d'infections à gonocoque et stabilité des cas de syphilis. 
Dans plus de 70% des cas, les IST (infections sexuellement transmissibles) n'occasionnent pas forcément de symptômes visibles, mais peuvent pourtant être à l'origine de complications, notamment de stérilité chez les femmes. 
  

Contre les idées reçues

Parce que de nombreuses idées reçues persistent et freinent le dépistage, notamment chez les jeunes :

- « je ne fais pas le test, car si je ne sens rien, c’est que je ne suis pas malade… » C’est faux !
- « j’ai eu des symptômes, mais comme ils ont disparu, c’est que je suis guéri… » C’est faux !
- « je ne sors qu’avec des gens « clean », je ne cours pas de risque… » C’est faux !
- « j’ai pris des risques, mais je préfère ne pas y penser (situations difficiles que l’on veut oublier, déni…) » C’est faux !
- « je ne sais pas trop comment ces infections s’attrapent, mais ça ne doit pas me concerner… » C’est faux !
- « je préfère ne pas savoir parce que de toute façon il n’y a pas de traitement… » C’est faux !
- « à mon âge je ne suis pas concerné, cela ne concerne que les jeunes… » C’est faux !
- « je déteste les prises de sang et la seule façon de se dépister est par une prise de sang au laboratoire… » C’est faux !

Des dépistages personnalisés en Normandie 

Les acteurs du dépistage et de la prévention sont nombreux, et répartis sur tout le territoire normand : médecins généralistes, CeGIDD (Centre Gratuit d'Information, de Dépistage et de Diagnostic), CPEF (Centre de Planification et d’Education Familiale), laboratoires d’analyses médicales, pharmacies, ainsi que certaines associations communautaires ou de lutte contre le VIH, les hépatites et les IST.

Toutes les informations sont disponibles  sur : www.normandie.ars.sante.fr ou https://www.corevih-normandie.fr/ .

L’objectif principal de cette semaine de mobilisation exceptionnelle est de faire connaître, les lieux, les moyens et les acteurs du dépistage en Normandie pour permettre à chacun un accès au dépistage de proximité, personnalisé, toute l’année.
Au cours de la semaine, chacun aura l’occasion de trouver à proximité de chez lui des informations sur le dépistage et la prévention.

Une fois sur site, après un entretien confidentiel, le patient est invité à faire une prise de sang et des analyses d'urine.

Cette semaine, 60 actions de préventions sont prévues.
Parmi elles, des dépistages dans les prisons, dans le milieu universitaire, mais aussi des portes ouvertes dans les hôpitaux, avec des tests gratuits et anonymes.

Les médecins martèlent chaque année le même message : le préservatif reste le meilleur moyen de se protéger contre le VIH mais aussi contre d'autres infections sexuellement transmissibles comme le chlamidia , un vrai probleme de santé publique avec 3 fois plus de cas depuis 2012

L’Inserm estime à environ 173 000 le nombre de personnes vivant en France avec le VIH.

Pour en savoir plus, un exemple d'entretien confidentiel à l'hôpital Saint-Julien du Petit Quevilly.

 

Ce mercredi, il est possible de passer sans rendez vous au CHU de Rouen.
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