Seine-Maritime : tolérance zéro contre le racisme et l’antisémitisme

La Seine-Maritime est le 87eme département à bénéficier de cette structure dont l’objet consiste notamment à "faire baisser la pression identitaire d’où qu’elle vienne"... L’instance départementale a été installée ce mardi 15 novembre à Rouen.

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Une structure opérationnelle

 
Le comité de la Seine-Maritime de la Délégation Interministérielle à la Lutte Contre le Racisme et l’Antisémitisme (DILCRA) est opérationnel. 
Le comité départemental qui réunit Etat et Département a vocation à s’étendre aux corps intermédiaires début 2017 (communes, associations, cultes…).

Une vingtaine de cas dans le département en 2015

Gilles Clavreul, délégué interministériel de la DILCRA évoque "une vingtaine" de cas de racisme ou de discriminations relevés en Seine-Maritime en 2015. "Des faits peu nombreux mais qui mit bout à bout et surtout laissés sans réponse décuplent les traumatismes", a insisté Gilles Clavreul.
En l’absence de statistiques consolidées, les chiffres de 2016 ne sont pas rendus public. Mais parmi les faits, des tracts ciblant clairement les Musulmans ont été distribués en juin dans les services de l’hôpital d’Elbeuf.

Des victimes silencieuses

Dans un lycée rouennais, des parents d’élèves se sont opposés à la visite d’une synagogue organisée par un professeur d’histoire. D’autres actes plus nombreux comme les injures ont été enregistrés. Ces dernières restent pour la plupart "non prouvées ou non matérialisées", regrette le délégué. "Le plus grave c’est quand les victimes se disent que cela (se plaindre, ndlr) ne sert à rien et que cela va me retomber dessus", résume-t-il. Parce qu’il faut "nommer les choses", Gilles Clavreul cible directement "les complotistes, l’extrême droite et les Islamistes" toujours à l’affut, à ses yeux, d’une récupération politique. 

Un an après son lancement, la DILCRA table sur environ 2.000 faits de racisme avéré en 2016 à l’échelon national contre 2.032 en 2015. Avec 1.700 mosquées et synagogues placées sous surveillance en France, l’autorité se félicite d’une baisse sensible des actes anti religieux enregistrés à leurs abords sur un an, respectivement de -54% et de -62%. 
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