Le 12 juin dernier, les services académiques ont été tenus au courant du cas d'un assistant d'éducation de l'internat du collège Jehan le Pôvremoyne à Saint-Valery-en-Caux. Il est soupçonné d'attouchements et d'agressions sexuelles sur des collégiens. Une trentaine d'enfants serait concernés. Une enquête est en cours sous l'autorité du parquet de Rouen.
Les faits se seraient déroulés au sein de l’internat du collège Jehan le Pôvremoyne de Saint-Valéry-en-Caux en Seine-Maritime.
Un assistant d’éducation qui officiait dans ce même internat aurait commis des agressions sexuelles sur plusieurs collégiens âgés entre 12 et 14 ans. Au total, une trentaine serait concernée.
Tout est parti d’une vidéo qu’aurait filmée une collègue du surveillant alors qu’un élève était sur ses genoux. Il aurait alors eu des gestes déplacés envers le jeune homme.
La hiérarchie de l’établissement aurait été alertée de ses agissements, mais selon de nombreux parents avec qui nous avons pu nous entretenir, cette dernière ne les aurait pas prévenus.
Au moment où je l'apprends, je tombe des nues. Je dis qu'il y a eu un manquement professionnel. Que ça soit le CPE (conseiller principal d'éducation) ou le directeur, l'établissement aurait dû prendre les choses en main et prévenir les parents.
Arnaud Malandain, parent d'élève
Toujours selon certains parents d’élèves, le mis en cause aurait été poussé par la direction de l’établissement à démissionner. Une démission effective depuis le 25 mai dernier.
Le collège pointé du doigt
Des parents d’élèves qui vont plus loin et affirment que la personne ayant filmé la scène aurait été menacée par la direction de l’établissement, pour ne pas la diffuser, ni la signaler.
Depuis, d’autres élèves ont confié avoir été victimes d’attouchements et de caresses.
Il nous a dit qu'au réveil, il se faisait toucher par cet individu. J'aimerais que cette personne soit interpellée le plus rapidement possible, qu'il se fasse sanctionner lourdement ainsi que l'établissement et ceux qui ont manqué à leur devoir.
Arnaud Malandain, parent d'élève
L'Académie a réagi immédiatement et a usé de son droit de signalement auprès du procureur de la République conformément à l’article 40 du code de procédure pénale.
Une cellule d'écoute mise en place
Dans un communiqué, l’Académie de Normandie condamne fermement les agissements et apporte son soutien aux élèves.
Une enquête administrative est lancée par le rectorat et une cellule d’écoute a été mise en place pour tous les collégiens de l’établissement. Les familles qui le demandent seront reçues par la direction académique de la Seine-Maritime en tout début de semaine prochaine.
Académie de Normandie
Les familles, elles, attendent la mise en place d’une cellule psychologique. Plusieurs plaintes ont été déposées contre le mis en cause mais aussi contre certains membres de l’établissement.