Qui en veut aux restaurants de plage de Saint-Aubin sur Mer ? Pour la quatrième fois en dix ans, un lieu de restauration a été incendié sur le front de mer. Une enquête est en cours pour déterminer l'origine du feu qui a intégralement détruit La Paillote, un établissement ouvert depuis peu. A ce stade, la piste criminelle est même privilégiée. Et la solidarité s'organise pour venir en aide aux propriétaires lésés.
Sur place, tout le monde est sous le choc. Car La Paillote de Saint-Aubin-sur-Mer, près de Veules-les-Roses (Seine-Maritime) n'était ouverte que depuis deux mois. L'incendie, survenu dans la nuit du 21 au 22 juin, est un coup dur pour ses propriétaires, qui avaient mis tout leur coeur dans ce projet. "On faisait tout ce qu'on avait envie de faire. On proposait des tapas, des cocktails, des bières, des pizzas", détaille François Prigent, co-gérant de l'établissement. "On voulait créer un endroit où l'on vienne passer un bon moment. On a hâte de reconstruire et de pouvoir continuer."
Quatre établissements incendiés
De La Paillote, il ne reste donc que des morceaux de tôle et des cendres. Et une enquête, toujours en cours pour en comprendre la raison. D'autant qu'en dix ans, quatre établissements similaires ont été visés par des incendies dans la commune. Dernier en date : une friterie, prise pour cible en mars 2019. "Je pense que ça doit gêner certaines personnes. Nous, ce qu'on a décidé au conseil municipal, c'est de mettre tout en oeuvre pour les réinstaller le plus rapidement possible", précise Philippe Lendormy, adjoint à la mairie (SE) de Saint-Aubin sur Mer.
C'était le choc pour tout le monde. Tout le monde pleurait le lendemain matin. On n'a même pas de qualificatif, c'est horrible.
MarylineCliente
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Une cagnotte en ligne pour faire renaître La Paillote
Depuis trois jours, les gérants de l'établissement ont investi leur food truck. Et peuvent compter sur une clientèle déjà fidèle, ainsi que sur une cagnotte en ligne. A ce jour, cette dernière a récolté plus de 2 700 euros. "C'est pour ça qu'on est là aussi. Même si l'on n'a plus rien à vendre, on peut discuter avec les gens, les remercier. Parce-que des fois, juste un texto, ça nous fait un bien fou", s'émeut Lucile Souday, co-gérante.
Des prélèvements devraient être réalisés sous peu par la gendarmerie. La piste criminelle est actuellement privilégiée. En attendant les résultats, François et Lucile assurent ne pas baisser les bras. "On va rebondir", assurent-ils en tout cas sur leurs réseaux sociaux. Les restaurateurs devraient prochainement installer des camions de restauration pour poursuivre leur activité.