Une DRH, originaire de Normandie, a été tuée par balle près de Colmar, mardi 26 janvier au soir. Son meurtirer présumé est le même suspect qui a tué une conseillère Pôle Emploi et une autre DRH, dans la Drôme et l'Ardèche, jeudi 28 janvier.
Une des victimes de Gabriel F, le suspect qui a tué par balle une conseillère Pôle Emploi à Valence, ainsi qu'une DRH d'une entreprise en Ardèche, est également suspecté d'un autre meurtre, qui a eu lieu mardi 26 janvier, à Wolfgantzen (Haut-Rhin).
Cette dernière victime, Estelle L., était originaire de Normandie selon nos informations. A Sainte-Marie-des-Champs, plus précisément, d'après le Courrier Cauchois. Elle était arrivée en Alsace en 2009. Elle était mère de deux filles, âgées de 11 et 14 ans. Elle était décrite par son entourage comme une femme sans problème, pleine de vie et de projets.
Le corps sans vie de cette femme "née en 1981" a été découvert mardi en fin d'après-midi dans son véhicule garé sur le parking de l'entreprise où elle travaillait, a indiqué la procureure de la République de Colmar dans un communiqué. Ce sont "d'autres salariés" de cette société qui l'ont découverte, a précisé la magistrate.
"La victime a été tuée par arme à feu", selon les premiers éléments. Une "enquête en flagrance pour assassinat", a été ouverte.
Un lien établi entre tous les meurtres ?
Les enquêteurs ont fait le rapprochement avec une agression, quelques heures après, d'un homme travaillant dans les ressources humaines dans le même département. Le suspect, un ingénieur sans emploi de 45, inconnu des services de police, a tenté de lui tirer dessus, sans succès. Selon la presse alsacienne, ces deux personnes sont liées à un plan social ayant touché, dans les années 2000, une entreprise d'Eure-et-Loir dont le suspect de Valence était salarié à l'époque.
Après cette agression, le suspect a ensuite pris la fuite dans une voiture rouge, de la même couleur que celle utilisée par l'homme arrêté dans la Drôme après un double meurtre, jeudi 28 janvier.
"Le lien avec les faits de l'Est est désormais confirmé" mais "le suspect ne parle pas pour l'instant", a déclaré une source proche de l'enquête, ce vendredi, à l'AFP sans préciser comment le lien avait été formellement établi.
Le procureur de la République à Valence, Alex Perrin, s'est lui montré plus prudent "Ce n'est pas improbable, des vérifications sont en cours", a-t-il expliqué avant d'ajouter que la garde à vue du suspect avait été prolongée de 24 heures, ce vendredi 29 janvier au matin.