La Vendée - Arctique - Les Sables D’Olonne est une nouvelle course créée pendant la crise sanitaire. Elle emmènera ce samedi 4 juillet à partir de 15H15 les 21 skippers inscrits au Sud-Ouest de l’Islande et aux Açores pour une distance totale proche d’une transatlantique.
Une première à plus d'un titre...
Une préparation atypique du fait de la crise sanitaire, des routines absentes, pas d’historique de course… Cette nouvelle Vendée - Arctique - Les Sables D'Olonne dénote dans le circuit IMOCA habitué aux mythes et à l’histoire. Le tracé inédit de cette première édition part des Sables D’Olonne pour rallier deux « waypoints » nommés « Unesco » pour celui situé au Sud-Ouest de l’Islande et « Gallimard » pour celui placé aux Açores.C’est un peu déstabilisant car nos routines de préparation de course ont été complément bousculées. Habituellement, nous avons un convoyage dix jours avant la course, puis des contrôles de jauge, de sécurité, des briefings de course, des événements avec des partenaires mais là, tout diffère. Je ne retrouve pas les signaux habituels d’un grand départ de course comme la Route du Rhum ou la Transat Jacques Vabre. En plus, il n’y a pas d’historique ni de légende qui viennent pimenter à cet instant ce parcours - ma soif de compétition suffit à me motiver à 200 % du moment qu’il y ait une ligne de départ et une d’arrivée.
Un entraînement entre IMOCA avant le départ
Entre la phase de déconfinement et le départ prévu ce samedi à 15h30, APIVIA a pu se mesurer aux autres IMOCA présents à l’occasion d’un stage organisé par le pôle de course au large de Port-la-Forêt.On était bien dans le match et on s’observait beaucoup entre nous tous. Mon équipe était à bord avec moi mais j’étais bien le seul à manœuvrer ; en mode « faux solo » pour cet entraînement de 48 heures. On a eu jusqu’à 30 nœuds de vent au reaching et APIVIA s’est très bien comporté même quand cela a tapé fort. Le plus difficile a été le manque de signaux d’alerte lorsque le bateau buttait justement dans une vague, cela tape fort parfois, il faut savoir s’accrocher car cela peut être violent.
On a essayé un nouveau profil de foil pendant une navigation qu’on va fiabiliser par la suite pour le Vendée Globe.
Un parcours magique
Malgré les passages incessants des dépressions qui s'amoncellent en cette période dans l’Atlantique nord, Charlie préfère souligner la magnificence des soleils de minuit qui guideront les étraves des IMOCA à l’approche de l’Islande.Pour ce qui est du tracé pur, Charlie l’avoue : « ce sera difficile ! » Les changements de direction et d’intensité de vent rendront la course éprouvante aux 21 skippers et les passages des deux waypoints devraient rajouter une labeur à leur quotidien.Ce sera très sympa de ne quasiment pas avoir de nuit, j’ai vraiment hâte ! Dans ma jeunesse, j’ai travaillé un peu en Suède et le ciel sous ces latitudes m’a laissé de très beaux souvenirs.
Matosser le bateau demande beaucoup de temps et d’énergie, cela s’anticipe. Même si nous devrions éviter les grosses tempêtes à cette période de l’année, les changements de voiles seront incessants et coûteux en énergie. On pourrait aussi rencontrer une zone de calme aux Açores donc une bonne stratégie va être primordiale. Le rythme sera plus élevé que sur un Vendée Globe car la course est plus courte et on peut donc s’octroyer des phases de repos moins longues.
Sommeil, nourriture et podium
Tels sont les objectifs dans le désordre de Charlie et son équipe.Seule grande course en solitaire avant le Vendée Globe, la « Vendée - Arctique - Les Sables », sera l’occasion de tester l’avitaillement de course ainsi que les phases de sommeil.Si la victoire se profile, je la prendrai bien volontiers ; le podium reste mon objectif.
Nombreux sont les prétendants à la victoire finale de ce premier acte en solitaire de l’année après la Transat Jacques Vabre remportée l’an passé avec Yann Eliès.Je travaille avec le Centre Européen d’Epidémiologie des troubles du sommeil et de la vigilance de l’Hôtel-Dieu de Paris en liaison avec le docteur François Duforez qui m’aide à optimiser la gestion du temps de repos pendant les courses. J’en profite également pour tester mon avitaillement en vue du Vendée Globe où la nutrition et l’hydratation font partie intégrante de la réussite.
Maintenant il faut davantage regarder le binôme bateau/skipper plutôt que le binôme que composaient les équipages en double. Le solo, c’est très différent analyse le skipper Charlie Dalin, bien déterminé à ne faire qu’un avec son APIVIA !
Si vous voulez vivre le départ de cette aventure avec Charlie Dalin, rendez-vous ci-dessous samedi 4 juillet à partir de 15H15
Retour sur le palmarès du skipper havrais Charlie Dalin en quelques dates clées |
2019 Vainqueur de la Transat Jacques Vabre en IMOCA 60 avec Yann Eliès pour co-skipper 2018 3ème de la Solitaire URGO Le Figaro 4ème de la Solo Concarneau – Trophée Guy Cotten 2017 2ème du Championnat de France Elite de Course au Large Vainqueur de la Douarnenez Fastnet Solo 3ème de la Solitaire URGO Le Figaro Vainqueur de la Solo Concarneau – Trophée Guy Cotten Vainqueur de la Solo Normandie 2016 Champion de France Elite de Course au Large en Solitaire Vainqueur de la Douarnenez Horta Solo 2ème de la Solitaire du Figaro – Eric Bompard cachemire Vainqueur de la Le Havre Allmer Cup Vainqueur de la Solo Concarneau – Trophée Guy Cotten 2015 3ème de la Transat Jacques Vabre en IMOCA 60 avec Yann Eliès pour skipper 2ème de la Solitaire du Figaro – Eric Bompard 3ème de la Solo Basse Normandie 2014 Champion de France Elite de Course au Large en Solitaire 2ème de la Lorient Horta Solo 2ème de la Solitaire du Figaro – Eric Bompard 3ème de la Le Havre Allmer Cup 2012 Vainqueur de La Transat AG2R La Mondiale avec G.Morvan |