La guérilla jardinière s'attaque au béton des villes

A 86 ans, Serge Levillayer est un activiste passionné. Ecologiste convaincu, il a décidé de fleurir son quartier, partout où les trottoirs et les murs lui laissent des interstices. Un combat de plus en plus populaire dans les grandes villes.

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Le quartier Saint-Paul est son principal champ de bataille. C'est là où il a grandit, là ou il vit encore sa retraite active.
Serge Levillayer est un instituteur à la retraite bien décidé à faire la leçon encore aux adeptes du capitalisme ou du nucléaire. Mais c'est avec des fleurs qu'il se bat. Et surtout un grand grand sourire.

Il arpente donc régulièrement les rues de Granville, et plante ça et là ses graînes dans le béton urbain, comme des petites leçons de vie qu'il veut laisser grandir.

Très pacifiste, notre homme se considère malgré tout comme un activiste de la guérilla jardinière.
Ce mouvement trouverait racine de l'autre coté de la Manche, au moment de la République d'Angleterre (1649), du temps d'Oliver Cromwell. 

Le mouvement des Diggers, mené par Gerrard Winstanley, lutta alors contre ce qui lui paraissait comme une profonde injustice. Les nobles possédaient de nombreuses terres laissées en friche alors que la famine sévissait.
L'ensemencement hors propriété était un geste plus politique qu'environnemental, contrairement à aujourd'hui, remettant en question l'accès à la propriété, le droit de l'utiliser et le rôle de l'État.
À la fin des années 1970, New York est devenu le terreau primordial du guerrilla gardening, et depuis peu le phénomène a gagné les grandes villes françaises.

 

 

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