Le Rhône, la Nièvre et l'Aube rejoindront-ils les départements confinés ? D'autres territoires seront-ils concernés par un renforcement des mesures sanitaires ? De nouvelles mesures seront-elles annoncées ?
Le ministre de la Santé, Olivier Véran, doit tenir une conférence de presse ce jeudi 25 mars à 18 heures. Parmi les annonces attendues, celles d'un confinement pour le Rhône, la Nièvre et l'Aube, qui pourraient s'ajouter aux seize départements soumis depuis samedi au nouveau confinement. C'est à dire à la fermeture de commerces et à l'interdiction de se déplacer au-delà de 10 km sauf dérogation.
Dans le Rhône et l'Aube, deux départements en vigilance, le taux d'incidence enregisté est respectivement de 386 cas pour 100.000 habitants et 453 cas pour 100.000 habitants.
Dans la Nièvre, département rural, le taux d'incidence est inférieur à ceux enregistrés dans l'Aube et le Rhône, puisqu'il s'élève actuellement à 329 cas positifs pour 100 000 habitants. Mais ce taux a doublé en 15 jours et dont l'évolution inquiète les autorités.
En Normandie, la situation est préoccupante dans l'est de l'Orne, à l'Aigle notamment où le taux d'incidence dépassait les 600 cas pour 100.000 habitants mercredi. Mais le taux d'incidence du département reste en-dessous de la barre des 300. Il est actuellement de 290 cas pour 100.000 habitants, une évolution de 52% par rapport à la semaine passée.
Suivez la conférence de presse en direct, ce jeudi 25 mars 2021 dès 18 heures :
"Il faut impérativement plus que jamais face à cette troisième vague serrer les coudes et respecter toutes les règles que nous avons édictées", a martelé le Premier ministre, en visite à Melun. Jean Castex a rapplelé "le nombre de patients de plus en plus jeunes qui sont admis dans des situations très graves dans les services de réanimation".
Le chef du gouvernement a qualifié la situation sanitaire d'"extrêmement préoccupante", notamment en Île-de-France. Le taux d'incidence y dépasse désormais 600 pour 100.000 habitants et 1.410 malades sont en réanimation dans la région, soit 300 de plus que lors de la deuxième vague, selon le directeur général de l'agence régionale de santé (ARS) d'Île-de-France, Aurélien Rousseau, qui participait à la visite.
Plus de 1400 patients sont hospitalisés en réanimation en Île-de-France : parmi eux - je l’ai encore constaté à Melun - des profils plus jeunes et sans comorbidités.
— Jean Castex (@JeanCASTEX) March 25, 2021
Le virus n’épargne personne : j’appelle solennellement chacune et chacun à respecter les restrictions sanitaires. pic.twitter.com/j9nzTslkMv
Selon le chef de service de l'hôpital de Melun, Mehran Monchi, la moyenne d'âge en réanimation est "d'environ 60 ans", dont un quart ont moins de 50 ans, en pointant des patients "plus jeunes, avec des difficultés respiratoires plus graves", mais "on arrive un peu à réduire les durées de séjour", a-t-il ajouté.
Les soignants interrogés par le Premier ministre ont par ailleurs expliqué les difficultés quant aux transferts de patients, souvent refusés par les familles. Lors d'une visite dans la foulée d'un centre de vaccination, le chef du gouvernement a par ailleurs répondu à une infirmière libérale qui l'interrogeait sur l'éligibilité de sa profession à se faire vacciner que c'était "en très bonne voie".
EN DIRECT | #COVID19 : déclaration du Premier ministre @JeanCastex depuis le centre hospitalier de Melun. https://t.co/HznPR4Hs3T
— Gouvernement (@gouvernementFR) March 25, 2021
"Les doses arrivent, on va en avoir beaucoup dans les semaines et mois à venir. On va avoir une troisième vague très forte, donc on est obligés de prendre des mesures difficiles. Mais en parallèle il faut plus que jamais continuer à vacciner", a-t-il encore dit.