Témoignage. "On est libre pour le reste de sa vie" : ces Normands ont fait le choix de la vasectomie.

Le dimanche 12 novembre est la journée mondiale de la vasectomie. Cette opération de stérilisation masculine consiste à couper et bloquer les canaux déférents qui transportent les spermatozoïdes à partir des testicules. Une contraception définitive qu'ont choisi les Normands Alan et Jérôme. Témoignage.

La vasectomie est une méthode de stérilisation masculine irréversible encore peu pratiquée en France. Pourtant, cette intervention médicale est simple, rapide et efficace. À l'occasion de la journée mondiale de la vasectomie, le 12 novembre, nous avons rencontré deux Normands qui ont opté pour cette méthode de contraception définitive.

"Être libre dans notre vie sexuelle"

Alan vit dans la Manche. À 38 ans, déjà père d'un enfant, il décide, en accord avec sa compagne, de sauter le pas.

Ma copine prenait la pilule mais régulièrement elle l'oubliait... Ensuite, elle a eu un implant contraceptif et s'est retrouvée à prendre 15 à 20 kilos en l'espace de trois mois... C'était une vraie galère pour elle...

Alan

Après la naissance de leur fils, la compagne d'Alan ne prend plus de contraceptif. Ils font attention mais au bout d'un moment, arrivent tout deux à une conclusion : la vasectomie peut être la solution définitive et "libératrice" qu'ils recherchent.

Libérer sa partenaire du poids de la contraception

Même réflexion pour Jérôme. À 44 ans, le Rouennais est père de trois enfants. Sa nouvelle compagne ne souhaite pas en avoir. Alors quand elle lui parle de cette intervention, encore peu répandue en France mais très fréquente dans les pays anglo-saxons, la vasectomie devient pour lui "une forme d'évidence".

La vasectomie répondait pour moi à deux souhaits : déjà celui de ne pas avoir d'enfant supplémentaire, et puis aussi celui de ne pas imposer une contraception à ma partenaire. Je ne voulais pas qu'elle ait à porter pour nous deux cette charge... La pilule, les prises d'hormones, c'est chimique, ça déglingue tout...

Jérôme

Une intervention bénigne et réfléchie

L'un comme l'autre n'appréhendent pas l'opération.

Le médecin était super, il m'a tout expliqué... C’est pas douloureux du tout. On est endormi, ça se passe en ambulatoire, on rentre le matin, on sort le soir. Au pire, ça tire un peu, mais c’est pas la catastrophe, loin de là… Il n’y a pas de convalescence.

Alan

Le premier médecin que rencontre Jérôme se montre d'abord réticent mais lui est convaincu de faire le bon choix.

"Il avait peur que je regrette comme cette méthode est définitive, il me pensait trop jeune. Mais j'étais sûr de moi, et surtout déjà père de plusieurs enfants. Il a fini par m'orienter vers un urologue. Et tout s'est très bien passé."

Opéré à la clinique Saint-Hilaire à Rouen, Jérôme est ravi.

C'est vraiment bénin et efficace. J'en ai parlé autour de moi après l'opération et mon frère l'a fait dans la foulée. C'est encore trop tabou et confidentiel alors que c'est une vraie solution quand ton désir de ne pas ou de ne plus avoir d'enfant est clair.

Jérôme

Alan partage son point de vue : "Bien sûr qu'il faut bien réfléchir, mais vraiment je n'y vois que du positif".

Ce qu'il faut savoir sur cette opération :

La vasectomie, autrement appelée stérilisation masculine consiste en un acte chirurgical au niveau des bourses du patient, au cours duquel le canal déférent qui transporte les spermatozoïdes est coupé.

Cela n'a aucune autre conséquence que d'éliminer les spermatozoïdes du liquide éjaculé.

À retenir :

  • L'intervention est rapide (10 à 30 minutes d'opération), et peu invasive
  • Elle peut être réalisée sous anesthésie locale ou générale, en ambulatoire
  • Un délai légal de 4 mois est obligatoire entre la première consultation chez l'urologue et la confirmation du souhait d'une vasectomie. Un consentement écrit est proposé à chacun de ces rendez-vous.
  • L'opération doit être considérée comme irréversible. Une conservation de spermatozoïde en centre de biologie de la reproduction est systématiquement proposée au patient
  • L'efficacité n'est pas immédiate : il peut rester quelques spermatozoïdes dans l'éjacula quelques semaines après l'opération. Il convient donc de rester prudent avant qu'un spermogramme ne soit réalisé, 3 mois après l'intervention.
  • Une vasectomie ne change pas le désir sexuel d'un homme ou sa performance.

L'acte de vasectomie contraceptive est pris en charge en partie par l’assurance maladie. Il arrive que le professionnel de santé soit autorisé à pratiquer des dépassements d'honoraires. Ceux-ci comme le forfait journalier hospitalier ou en clinique, sont à la charge du patient ou de sa mutuelle.

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