Après neuf ans d'absence, le Tour de France revient en Normandie en 2025, ont annoncé ses organisateurs, mardi 29 octobre. Dans la région, les élus et les riverains des villes étapes se réjouissent.
C'est officiel depuis ce mardi 29 octobre : le Tour de France 2025 passe par la Normandie, après neuf années d'absence. L'annonce, faite dans la matinée lors d'une conférence de presse au Palais des congrès de Paris, suscite son lot de réactions dans la région.
Quatre villes normandes jalonneront le parcours de la Grande Boucle. La quatrième étape fera son arrivée à Rouen (Seine-Maritime) le 8 juillet prochain. Le lendemain, le 9 juillet, la cinquième étape consistera en un contre-la-montre autour de Caen (Calvados). Une ultime étape normande se jouera entre Bayeux et Vire (Calvados), le 10 juillet.
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Investissement gagnant
"On est ravis d'accueillir le Tour de France", se réjouit David Lamiray, le vice-président (PS) de la Métropole Rouen Normandie, chargé des sports, présent à Paris pour apprendre la nouvelle. Ça ne se refuse pas, ce genre d'invitation. C'est une bonne chose pour nous parce que c'est l'une des plus belles vitrines pour mettre en avant notre territoire, avec ces vues aériennes remarquables", anticipe-t-il. Le maire (PS) de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, a salué le passage dans sa ville d'un "événement sportif emblématique" dans un message sur X.
Pour sa 112e édition, le Tour de France passera par la @MetropoleRouenN le 8 juillet et @Rouen sera ville d'arrivée! Après la Flamme Olympique, Paralympique et la Solitaire du Figaro, les habitants pourront vivre cet événement sportif emblématique entre amis & en famille! @LeTour pic.twitter.com/5kbSjuOGYl
— Nicolas Mayer-Rossignol (@NicolasMayerNMR) October 29, 2024
Pour accueillir le départ d'une étape, une commune doit verser 90.000 euros à Amaury Sport Organisation (ASO), la société organisatrice. Pour être désignée ville d'arrivée, le coût monte même jusqu'à 130.000 euros. Mais les retombées économiques de l'évènement en font généralement un investissement gagnant.
Réjouissance des élus normands
La liesse s'est donc aussi emparée du maire (divers droite) de Caen, Aristide Olivier. "C'est une très bonne nouvelle pour la ville. Ça fait dix ans qu'on essaie, ça fera presque vingt ans que le tour n'est pas venu chez nous", lance-t-il. Et l'édile de détailler le contenu de l'étape : "Ce sera une journée complète sur Caen avec ce contre-la-montre qui permettra de mettre en avant tous les atouts formidables de la ville, notamment sur le plan patrimonial", lors de ce qu'il décrit comme "le plus bel et le plus grand évènement populaire du pays".
"C'est une fierté de le voir arriver ici, énonce un Caennais, rencontré sur une piste cyclable du centre-ville. Ça tombe sur le millénaire de la ville, donc c'est une façon aussi de valoriser cet évènement pour la ville de Caen". Un autre commente : "On a déjà pas mal d'infrastructure en pistes cyclables sur Caen et je pense que ça pourrait encore plus booster les choses et amener de plus en plus l'agglomération caennaise à penser vélo, vélo, vélo".
Les coureurs du contre-la-montre du 9 juillet s'élanceront sur le port de Caen, parcourront 33 kilomètres en passant par Cairon, puis reviendront dans la ville pour une arrivée près de l'hippodrome. Le jour suivant, l'étape entre Bayeux et Vire-Normandie sera la deuxième plus longue de l'édition 2025. "Avoir le départ d'une étape du Tour de France, c'est magique. C'est un grand évènement sportif populaire, français, mais aussi mondial. Ça va permettre de montrer des images de Bayeux, qui ne manque pas de références historiques", commente Patrick Gaumont, le maire (sans étiquette) de Bayeux.
Bruno Vauquellin, le père de Kévin Vauquellin, vainqueur d'une étape du tour en 2024 et originaire de la commune, espère avoir la chance d'observer une victoire de son fils à la maison. "Je sais que mon fils va faire le maximum", confie-t-il.
Presque trente ans d'absence à Vire
Après le départ de la capitale du Bessin, les coureurs graviront le mont Pinçon et passeront par Flers (Orne) puis Mortain (Manche), avant de retourner dans le Calvados pour une arrivée à Vire-Normandie. Les Virois n'avaient pas reçu la visite du Tour de France depuis 1997, lorsque l'Italien Mario Cipollini s'était imposé au sprint dans leur ville.
Contrairement à l'arrivée éclair d'alors, en 2025, les coureurs sillonneront pendant un long moment la commune de 17.500 habitants. "On a souhaité véritablement inclure la ville dans le final. C'est à peu près 15 kilomètres sur Vire-Normandie qui seront proposés", décrit Régis Picot, le premier adjoint au maire de Vire-Normandie, assurant que "des champs (...) pourront accueillir un public très nombreux" en amont de la ligne d'arrivée.
"Toute l'ascension finale, ce sera une superbe vue vers la partie la plus industrielle de Vire-Normandie, 500 mètres de déclinaison et, on espère, un final explosif", avance l'élu. La dernière côte, à 15%, pourrait faire grincer les sportifs. "Elle est courte, mais elle est difficile. Celle-là, je l'évite, je préfère la descendre", s'amuse un cycliste du dimanche rencontré à Vire. "C'est bien ! Je vais faire payer mon parking !", plaisante Alain, qui habite juste à côté du lieu.
Ailleurs en ville, l'enthousiasme domine aussi. "C'est une très bonne nouvelle ! Ça va amener un peu d'animation et puis ça faisait longtemps", lance une Viroise, apprenant le passage à venir de la Grande Boucle. "Ça va ramener du touriste, réagit une boulangère du centre-ville. Et ça va faire parler de la ville, ça c'est super, on en a besoin !", termine la commerçante.
