C'est officiel, le Tour de France 2025 passera par la Normandie. Une arrivée à Rouen, un contre-la-montre à Caen et une étape inédite entre Bayeux et Vire sont au programme du 8 au 10 juillet prochain. Découvrez les parcours détaillés des étapes.
Enfin ! Neuf ans après son dernier passage dans la région, le Tour de France revient en Normandie à l'été 2025. Nous avions réussi à percer le secret dès décembre 2023, à obtenir les détails des villes étapes il y a quelques semaines. Ce mardi 29 octobre, ASO, l'organisateur de la Grande Boucle, a révélé officiellement le parcours.
Trois étapes en Normandie, les cinq départements traversés
Oubliée depuis près d'une décennie, la Normandie sera traversée de part en part, trois jours durant du mardi 8 au jeudi 10 juillet 2025. Après un grand départ et trois étapes dans les Hauts-de-France, le peloton prendra la direction de Rouen lors du quatrième jour de course.
Amiens - Rouen (173 km)
En provenance d'Amiens, les coureurs passeront par l'Eure via Gisors, puis grimperont la côte Jacques Anquetil à Romilly-sur-Andelle avant de remonter le long de la Seine pour une arrivée à Rouen qui est habituellement promise aux sprinteurs mais qui pourrait s'adresser cette fois davantage aux puncheurs avec un final bosselé.
En 2012, lors du dernier passage dans la Ville aux Cent clochers, c'est lors d'un finish à toute vitesse qu'André Greipel s'était imposé sur les bords de Seine.
Il y a des probabilités qu’une explication se joue entre les meilleurs puncheurs du peloton dans les quarante derniers kilomètres. Après l’historique côte de Bonsecours où ils croiseront la stèle Jean Robic, il restera encore la côte de Grand’Mare et surtout celle de la rampe Saint-Hilaire et son passage à 15 % de pente, avant de plonger pendant cinq kilomètres vers le centre de Rouen.
Christian Prudhommes, directeur du Tour de France
À Caen, le chrono du millénaire
Caen attendait de recevoir le Tour depuis près de vingt ans. Sa patience a été récompensée puisque la Cité de Guillaume le Conquérant accueillera un contre-la-montre.
Caen - Caen (33 km)
Son départ sera donné près du port de plaisance. Les coureurs passeront ensuite devant le château ducal et l'Université avant de remonter vers le Mémorial et de rouler dans la "campagne" caennaise : Saint-Contest, Cairon, Authie. Le final promet d'être rapide avec une redescente par le quartier du Chemin vert avant un passage devant la mairie, et une arrivée le long de l'hippodrome, comme pour le Tour de Normandie.
Caen fêtera son millénaire en 2025, mais on y comptera les secondes et les minutes lors du verdict d’un contre-la-montre susceptible de marquer un réel tournant du 112e Tour de France. L’essentiel de la distance sera parcouru sur de larges routes totalement planes qui exigent surtout beaucoup de puissance. Les plus gros rouleurs seront à l’honneur.
Christian Prudhomme, directeur du Tour de France
Bayeux - Vire, étape casse-pattes promise aux puncheurs
En Normandie, les fans de vélo seront ravis car les trois étapes régionales offrent des profils complètement différents. Au lendemain d'un chrono qui aura creusé des écarts au classement général, la 6e étape promet d'être ouverte et un baroudeur pourrait bien triompher à Vire.
Bayeux - Vire (201 km)
Bayeux sera ville départ pour la toute première fois de l'histoire de la Grande Boucle. Sitôt les coureurs partis, ils prendront la direction du Mont Pinçon, via Villers-Bocage. Ensuite, direction la Suisse Normande et la terrible côte de la Rançonnière. S'ensuivra un crochet par l'Orne, Flers et le Domfrontais, puis la Manche, où Mortain et Sourdeval seront traversés.
Le final de l'étape promet d'être explosif. Les quinze derniers kilomètres se disputeront dans le dénivelé de l'agglomération viroise et se ponctueront par l'ascension de l'avenue Atlacomulco et 500 derniers mètres entre 12 et 15%. Vire sera ville étape pour la sixième fois de l'histoire du Tour.
Le profil pourrait convenir à des Normands comme Kévin Vauquelin ou Benoît Cosnefroy, mais aussi à des ténors tels que Julian Alaphilippe, Matteo Jorgenson, Tom Pidcock ou Mrc Hirsh. À moins que Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard décident déjà de se tirer la bourre sur les routes normandes.
Avis aux statisticiens, il s’agit certainement de l’étape de plaine la plus casse-pattes de l’histoire récente du Tour, avec plus de 3 500 mètres de dénivelé positif. On ne parle pas par hasard de la Suisse normande, dont le peloton va explorer toutes les rugosités. Dans le final, c’est la côte de Vaudry qui sera en vedette, avant la bagarre attendue sur les 700 mètres à 10 % de pente précédant la ligne d’arrivée.
Christian Prudhomme, directeur du Tour de France