Les personnes vaccinées au début de la campagne doivent maintenant recevoir leur deuxième dose. Il faut aussi honorer les rendez-vous déjà pris. La part de vaccins attribuée à la Normandie ne permet pas de vacciner davantage dans l'immédiat.
"On ne stocke pas de doses en Normandie", insiste l'Agence Régionale de Santé (ARS) qui se félicite d'un démarrage "plutôt rapide" de la campagne de vaccination. Le 28 janvier, 93 631 injections avaient été effectuées (91 631 premières injections, 2332 deuxièmes injections). Depuis le début de la campagne de vaccinations, la Normandie a reçu 100 625 doses, et les livraisons se poursuivent à un rythme régulier.
"Il y a de l'attente", reconnaît Thomas Deroche, le directeur de l'ARS, "il y a des gens qui attendent de pouvoir prendre rendez-vous, mais le système est contingenté par les doses reçues. Or il n'y en aura pas plus en février qu'en janvier." Une cinquantaine de centres de vaccination sont ouverts. Le système d'allocation est "très strict", insiste l'ARS. "Nous faisons en sorte que l'approvisionnement et les rendez-vous déjà pris concordent."
Pas de retour à la normale avant mars
En Normandie, l'agenda affiche complet. Aujourd'hui, il n'est pas possible d'attrubuer de nouveaux rendez-vous. "Nous avons une feuille de route jusqu'au 14 février. Il faut vacciner les personnes qui sont déjà inscrites", explique le directeur de l'ARS qui doit aussi jongler avec un protocole précis. Le vaccin Pfizer nécessite une deuxième piqûre dans un délai de 28 jours pour être pleinement efficace. Ceux qui ont été vaccinés au début de la campagne vont devoir revenir dans les centres de vaccination. "À partir de la mi-février, nous allons avoir beaucoup de deuxièmes injections".
Puisque le rythme des approvisionnements demeure constant, il ne reste guère de possibilités pour ouvrir de nouveaux créneaux de vaccination. "Nous allons aussi commencer à vacciner les personnes en situation de handicap et celles qui sont atteintes de certaines pathologies. Avec le reliquat de vaccins, nous pourrons délivrer quelques rendez-vous à partir de la mi-février pour des premières injections." Quand ? "Bientôt"...
Une fois la vague des "deuxièmes injections" absorbée, les vaccinations pourront reprendre à un rythme plus régulier "au début du mois de mars". En attendant, l'Agence Régionale de Santé recommande de respecter les gestes barrières pour freiner la progression du virus et de ses variants. "Il faut garder en tête que c'est ce qui est le plus efficace aujourd'hui, explique le professeur Renaud Verdon, chef du service des maladies infectieuses et tropicales du CHU de Caen. À court terme, la barrière la plus efficace n'est pas technologique. Elle dépend de nos comportements".