[Vidéo] le Débarquement de Normandie en 2 minutes

Qu’est-ce que le D-Day ? Pour le 75ème anniversaire du Débarquement de Normandie, des vidéos expliquent la Seconde guerre mondiale aux enfants. L’occasion de faire une piqûre de rappel aux adultes...

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Le 6 juin 1944, les Anglais, les Américains, les Canadiens et les Français libres débarquent sur cinq plages normandes pour mettre fin à l’occupation allemande.

La France est coupée en deux depuis le 22 juin 1940. A partir de novembre 1942, le pays est totalement occupé par l’Allemagne nazie. En Europe, seul le Royaume-Uni est libre.

La Grande Bretagne, les Etats-Unis, le Canada et la France s’allient contre les Nazis. Ensemble, les quatre nations – les Alliés - attaquent les côtes normandes, pour mener l’une des plus importantes opérations militaires jamais menée.
 

Le Débarquement en Normandie, c'est quoi ?


 

Une flotte de 5000 navires

Au départ du Royaume-Uni, les Alliés traversent la Manche à bord de 5000 navires. Des troupes américaines et anglaises sont aussi parachutées dans la nuit du 5 au 6 juin. Le but ? Sécuriser les extrémités de la zone de débarquement.

Le jour J, le D-Day, les Américains débarquent sur les plages Utah beach et Omaha beach. Les Canadiens arrivent à Juno Beach. Les Anglais mettent le pied sur la terre ferme à Gold beach ainsi qu’à Sword beach avec les Français libres.
 
 

Effet de surprise et tempête

Adolf Hitler, à la tête de l’Allemagne nazie depuis 1933, a pris la décision de construire un « mur de l’Atlantique » en 1941. Il s’agit d’une ligne de défense avec des batteries d’artillerie et des bunkers entre la Norvège et la frontière franco-espagnole. La fortification des 4000 km de côtes débute au printemps 1942.

Mais les Allemands attendent l’assaut à Calais. Depuis l’Angleterre, c’est la traversée la plus courte, d’une quarantaine de kilomètres. Un autre lieu doit être envisagé pour débarquer. La Basse Normandie située à environ 150 km des côtes britanniques, est « le choix presque obligé », explique l’historien Claude Quétel. C’est ici que les défenses allemandes sont moins denses. Il compare le mur de l’Atlantique à « un collier de perles ». « Les perles sont très serrées au niveau du Pas-de-Calais », alors qu’elles sont « très espacées en Basse Normandie entre la Vire et l’Orne », précise-il.

Les quatre nations alliées misent sur l’effet de surprise. L’opération Fortitude est mise en place. Il s’agit d’une opération de désinformation avec de fausses armées massées en direction du Pas-de-Calais, pour brouiller les pistes.

« C’est assez extraordinaire que les Allemands aient mordu ! », s’étonne encore l'historien Claude Quétel.


En plus, la météo est favorable aux Alliés. Une tempête empêche les soldats allemands, qui surveillent les côtes, d’effectuer des raids de reconnaissance.
 

Le D-Day

Les 155 000 hommes débarquent entre l'Orne et la Vire. Pour mettre toutes les chances de leurs côtés, les Alliés bombardent les routes, les ponts, les voies de chemin de fer. Toutes les précautions sont prises pour éviter l’acheminement de renforts allemands.

 
Les troupes d’Adolf Hitler sont débordées par l’importance des moyens des Alliés. En ex-Basse Normandie, pas plus de 70 000 soldats allemands sont là pour leur faire face.

Le Führer est persuadé qu’il s’agit d’une feinte, dont le but est de lui faire déplacer les défenses du Pas-de-Calais, où doit intervenir le véritable assaut. « Les jours et les semaines qui suivent le 6 juin, les Allemands continuent à croire que le vrai Débarquement est dans le Pas-de-Calais et que celui en Basse Normandie n’est qu’un leurre, une opération de diversion », raconte Claude Quétel, qui se souvient avoir vu arriver les Canadiens, du haut de ses 4 ans à Bernières-sur-Mer.
 
Le Débarquement fait de nombreuses victimes : 11 150 pertes alliées et 3000 civils tués.

Au soir du jour J, rien n’est joué. Le Débarquement a réussi mais il n’est pas décisif. Dans les plans établis par les Alliés, la libération de la Normandie ne devait durer que trois semaines. Elle sera quatre fois plus longue, elle prendra douze semaines. La bataille de Normandie n’en est qu’à ses débuts.

Plus de détails sur le D-Day avec l'historien Claude Quétel :


 
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