Connaissez-vous le tir sportif ? Ce sport est à destination de tous les profils. Quentin Bral, journaliste à la rédaction de France 3 Normandie, s'est rendu dans un club de tir, à Harfleur (Seine-Maritime) pour tester cette activité insolite. Objectif : tirer à dix mètres.

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Concentration, calme, précision, il en faut des qualités pour bien tirer. À 10, 25 ou 50 mètres, le tir au pistolet ou à la carabine est un sport méconnu et parfois encore stigmatisé... Qui peut en faire ? Dans quelles conditions ? Nous nous sommes essayés à cette discipline, pratiquée par plus de 250 000 licenciés en France.

La posture est droite, le regard intense et concentré

Pour Alessio, rencontré sur le pas de tir, c'est une histoire de famille, "c'est grâce à mon grand-père, professeur de tir, c'est génétique". Ce sport demande de la concentration, "beaucoup de concentration" sourit-il.

Ne vous détrompez pas, il y a beaucoup de paramètres à gérer : la tenue, la prise en main et le lâcher, "qui représente 70 % du résultat, car il ne faut absolument ne pas faire bouger le pistolet quand vous appuyez sur la détente", détaille Gilles Cellier, le président de l'association Société de tir d'Harfleur et de la région Havraise. Selon lui, un bon tireur au départ du coup est capable de déterminer si c'est un "neuf ou un dix à huit heures, à deux heures, etc.".     

J'ai toujours adoré tiré sur les cibles. C'est un vrai sport ! Il faut essayer pour dire que ce n'est pas un sport. C'est très physique ! Surtout dans les bras, garder les positions, etc.

Eden, 12 ans - tireuse

Dans cet espace qui peut accueillir 1 000 tireurs, chacun s'affaire : jeunes, moins jeunes, filles, garçons... Le stand d'Harfleur est ouvert tous les jours, pratiquement toute l'année. Des créneaux ont même été ouverts jusqu'à 22 heures, certains soirs de la semaine.

"Il y a de la place pour tout le monde". Pour les pratiquants qui douteraient de leur capacité, sachez que le doyen du club a 84 ans.

Se concentrer sur soi-même

Quelques minutes plus tard, un peu plus loin sur le pas de tir, Eden enfile une veste, un peu spéciale, qui "permet de garder la position". Un gant complète la panoplie.

"Ce n’est pas le pistolet qui fait les dix, c'est la motivation". Pour justement atteindre la plus haute note, le reporter du jour peut compter sur les conseils de Gilles Cellier. Très important : il faut faire attention à la prise en main du pistolet, mais aussi à la tenue, car c'est elle "qui va donner la dérive" indique le président.

Avant de déclencher, le bras doit demeurer tendu. Puis le tireur lève doucement, vise et tire.

Vous restez en position, pour vous faire une image de ce qui s'est passé au moment du départ du coup. C'est comme ça qu'on analyse les erreurs.

Gilles Cellier, Président de la société de tir d'Harfleur

Une discipline très encadrée et un nombre de licences en augmentation

En France, 250 000 licenciés pratiquent le tir. Cette discipline est très encadrée au niveau de la sécurité, aucune arme ne doit être sortie ailleurs que sur le pas de tir. Elle demeure dans une mallette jusqu'au dernier moment.

Le président rappelle que la formation est primordiale, car elle permet aux gens de progresser, d'acquérir des compétences, "de garder le plaisir de tirer, tout en éliminant cette appréhension vis-à-vis" de l'objet. "Ici, tout est sous contrôle", conclut-il. 

Découvrez ce dossier préparé par Quentin Bral, Sophie Hériaud et Maxime Bénard :

Le président de la structure rappelle que le tir sportif "est un des rares sports où les capacités physiques ne sont pas primordiales". Il a d'ailleurs relevé au fil du temps une évolution des profils qui se rendaient à son club, "c'est devenu une activité de loisir".

Depuis quatre ans, le club a observé une augmentation du nombre d'inscriptions de "10 à 15% tous les ans". Il est heureux, mais reste très prudent, car une donnée essentielle risque de bloquer sur le long terme : le nombre de bénévoles. Indispensables dans toute association, ils font les permanences, l'entretien du lieu. Il n'est cependant pas inquiet : "si on passe la barre des 500 licenciés, on espère retrouver d'autres bénévoles". Le message est lancé.

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