VIDEOS. Eglise d'Incarville, abbaye de Mortemer, château des Noyers... A la découverte des lieux les plus hantés de Normandie

Cette semaine, les équipes de France 3 Normandie sont parties à la découverte des lieux les plus hantés de Normandie. Phénomènes paranormaux ou croyances populaires, dans notre feuilleton de la semaine, nous avons tenté d'en savoir plus.

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La Normandie regorge de légendes urbaines et d'événements inexpliqués... Terriblement effrayants. Certains d'entre eux suscitent la fascination, encore aujourd'hui. Lieux hantés, phénomènes paranormaux et légendes en Normandie, c'est le thème de notre feuilleton de la semaine, signé S. Gérain et S. L'Hôte, avec I. Waskovit, P. Cadinot et B. Belamri. 

Episode 1 - Les bruits suspects de l'église d'Incarville

C'est dans les années 1970 que les fidèles de cette église de l'Eure disent avoir entendu des bruits étranges. Des cris et ronflements, qui leur font penser que l'esprit d'un prêtre guérisseur occupe encore les lieux. Lors du passage de nos équipes, trois claquements sourds ont par ailleurs retenti, captés, vous le verrez dans le reportage, par la preneuse de son.

Pour les fidèles ayant observé ces étranges phénomènes, tout serait lié au père René Delamare (1880-1948), curé d'Incarville, dont le corps repose dans l'édifice. Très apprécié des Incarvillais, le père Delamare officie pendant la première moitié du 20e siècle.

Convaincu que le sol de la commune regorge de pétrole, le père Delamare avait déniché une source à quelques mètres de l'église, où l'eau jaillit encore à 28 degrés. Il se forge une réputation de guérisseur et attire des centaines de croyants venus bénéficier de ses dons. 

Mais pour Océane Edet, guide touristique, sa réputation pourrait venir "de la source elle-même, chargée en soufre et autres molécules" aux pouvoirs curatifs.

Reste qu'au fil des années sont accrochées aux murs de l'église 400 ex-voto, offrandes en remerciement à Sainte Philomène pour les guérisons. Les bruits seraient apparus une vingtaine d'années après ces guérisons miraculeuses...

Episode 2 - Le château le plus hanté de France

Derrière le nom poétique du château des Noyers, dissimulé au milieu d'un parc sur l'ancienne commune du Tourneur, près de Vire (Calvados), se cache une série d'événements étranges qui ont terrorisé toute une famille de la noblesse normande et son personnel, à la fin du 19e siècle.

Propriétaire des lieux, la famille de Baudre fait état de nombreux phénomènes paranormaux survenus entre 1867 et 1876. Au point que cette grande bâtisse en schiste du 19e siècle s'est forgée la réputation de "château le plus hanté de France". "Il y a eu beaucoup de coups dans les murs, dans les portes, des bruits de boules qui roulaient dans le couloir, des cris de femmes et d’hommes, des meubles renversés", cite Didier Duchemin, arrière-petit-fils d'une employée des Baudre et ancien maire de la commune.

Cuisinière de la famille, son arrière-grand-mère a consigné dans un carnet, désormais entre les mains de la mairie, l'ensemble des événements inexplicables dont elle se dit témoin. Elle y détaille le nombre de coups portés, le lieu précis dont les bruits semblent provenir, les visions, nuit après nuit, heure après heure. Comme sur l'extrait que nous vous dévoilons.

En 1984, le château brûle sans explication. Et les événements étranges se poursuivraient encore aujourd'hui : lors d'un son et lumière, une tête de femme serait apparue à une fenêtre du premier étage, sur la photo d'une journaliste. Des visiteurs affirment également avoir aperçu à de multiples reprises une dame en noir, "la Demoiselle des Noyers", rôder dans le parc.

A noter que le château n'est pas ouvert aux visiteurs... Si vous souhaitez vivre le grand frisson, vous pouvez néanmoins le découvrir lors du prochain son et lumière, le 23 septembre prochain.

Episode 3 - La naissance d'une légende à l'abbaye de Mortemer

Souvenez-vous : enfant, vos camarades d'école affirmaient qu'il suffisait de répéter son nom plusieurs fois devant un miroir pour la voir apparaître. La Dame Blanche aurait en réalité fait son apparition au niveau de l'étang, derrière le cloître de l'abbaye de Mortemer, à Lisors, dans l'Eure.

"Elle annonce des présages selon la couleur de ses gants", précise Louise Ovide, guide accompagnatrice. "Si elle porte des gants blancs, c’est plutôt bon signe, un mariage, une naissance, de la chance. Si elle porte des gants noirs, c’est mauvais présage." Une personne travaillant à la billetterie serait morte quelques mois après l’avoir aperçue parée de gants noirs. "Elle a démissionné, et on a appris quelques mois plus tard qu’elle était décédée", se souvient Louise Ovide.

A noter qu’outre l’apparition de la désormais célèbre Dame Blanche, d’autres phénomènes paranormaux se seraient produits entre les murs et dans l'immense parc de l'abbaye.

L’une des chambres de la bâtisse aurait été le théâtre de manifestations occultes, nécessitant de la faire exorciser à plusieurs reprises. Les esprits de quatre moines assassinés dans le cellier au moment de la Révolution, seraient revenus hanter les lieux lors de la Première Guerre mondiale. Enfin, des Garaches, ces femmes ensorcelées qui se transforment en louves les nuits de pleine lune, se seraient déjà manifestées.

Fondée en 1134 et bâtie au fond d’une cuvette, l’abbaye de Mortemer est bordée par la plus grande hêtraie d’Europe : la forêt de Lyons. Et il faut bien le dire, le lieu, humide et brumeux, a déjà de quoi créer une atmosphère de mystère. Un monument à visiter toute l’année, sauf en décembre, et à (re)découvrir les 1er et 2 juillet prochain, à l’occasion des journées de contes et légendes.

Episode 4 - La pharmacie maudite de Saint-Georges-du-Vièvre

A la pharmacie de Saint-Georges-du-Vièvre (Eure), l’affaire a fait grand bruit. Plusieurs témoins attestent de la trentaine d’événements "incompréhensibles" qui s’y seraient produits en 1930. Comme des portes de placard qui s'ouvrent toutes seules ou du matériel qui se déplace.

Ces événements, pour lesquels aucune explication rationnelle n'est trouvée, sont même évoqués dans une brève du Petit journal, datée du 16 mars 1930. Et ont amené la gendarmerie à diligenter une enquête.

Pas de quoi (trop) frissonner, toutefois. L’hypothèse la plus probable serait un simple cas de jalousie entre deux jeunes femmes qui visaient le même emploi dans l’officine. Celle qui n’avait pas eu le poste aurait promis à l’autre : "je te ferai partir". 

Arrière-petit-fils de M. Gourlin, pharmacien du village pendant la première moitié du 20e siècle, Etienne Leroux précise que tous ces événements étranges se sont effectivement arrêtés lorsque son arrière-grand-père s’est séparé de sa jeune employée. L’autre n’ayant, supposons-le, plus de raison de faire durer les hostilités.

Reste qu’à Saint-Georges-du-Vièvre, chacun y va de son commentaire sur cette série noire… De quoi irriter l’actuel pharmacien.

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