Y aura t-il assez d'assesseurs pour tenir les bureaux de vote ?

Avec un double scrutin comprenant à la fois des élections régionales et départementales, leur organisation dans ce contexte sanitaire perturbé est forcément plus compliquée à boucler pour des municipalités, qui peinent encore à recruter suffisamment d’assesseurs.  

Avec le retour des beaux jours et l'allègement des restrictions sanitaires, il peut-être parfois difficile de se mobiliser pour organiser des élections. Et pourtant les deux prochains dimanche des 20 et 27 juin seront bien consacrés aux scrutins des départementales et des régionales. Deux dates qui coïncident avec la fête des pères et des vacances estivales qui approchent. De quoi en éloigner plus d'un des urnes. 

Alors forcément, les municipalités ont décidé d'anticiper un peu les choses, car pour tenir chacun des bureaux de vote, il faut de nombreux assesseurs afin d'assurer les rotations tout au long des journées de votes.

 

Une présence obligatoire dans les bureaux de 7h à 21h 

 

Dans l'Eure, la ville de Vernon doit en principe compter 110 personnes pour assurer le bon déroulement des scrutins dans ses 18 bureaux. Or, 3 jours avant le jour J, seuls les bénévoles assurant le premier tour ont répondu présents au complet. Pour le deuxième tour, une dizaine de personnes manque encore à l'appel. 

Selon la mairie, une telle situation est inédite et il faudra faire jouer la carte du devoir citoyen. 

 

"Entre la fête des Pères et les barbecues au soleil, il n'est pas toujours facile de convaincre les gens de rester enfermés à nouveau toute une journée derrière un bureau de vote ! Or il nous faut une présence de 7 heures à 21 heures minimum et cela peut être difficile à assurer pour certaines et certains bénévoles. Alors si nous ne trouvons pas assez de monde, il faudra bien que ceux du premier tour restent aussi pour le deuxième ou alors il faudra réquisitionner et nous n'en avons pas vraiment envie ! Il va falloir se montrer persuasif ! "

Hervé Herry, adjoint au maire de Vernon

 

 

 

Des conditions strictes pour une mission capitale 

 

Et le même constat revient aussi en Seine-Maritime où les villes de tailles modestes et moyennes doivent affronter une désaffection similaire. Sur son site internet, la municipalité de Lillebonne elle aussi poursuit ses appels aux assesseurs disponibles et volontaires, notamment pour le deuxième tour.  

Elle en profite pour rappeler les conditions exigibles pour remplir cette mission citoyenne en temps de Covid. 

En plus d'une carte électorale à jour, il faut être de nationalité française, avoir 18 ans et être inscrit(e) sur la liste électorale du département de la Seine Maritime.

La mission des assesseurs est simple mais dense : il s'agit de vérifier l’identité des électeurs, de gérer l’émargement sur les listes et de contrôler les opérations de dépouillement. Un rôle capital et indispensable au bon déroulement des opérations de votes.

Attention, en cette période de crise sanitaire, les futurs assesseurs devront également être vaccinés ou avoir réalisé un test PCR 48h avant le scrutin ou encore un autotest le matin même.

 

 

Une longue liste de conditions qui visiblement freinent les vocations sur l'ensemble du territoire normand. A Cherbourg en Cotentin, dans le département de la Manche, les appels aux bonnes volontés ont été relancés par la Mairie sur les réseaux sociaux et en vidéo dès le 7 juin dernier, date à laquelle une soixantaine d'assesseurs manquaient encore à l'appel.  

 

 

Du coup, certains élus craignent déjà que cette désaffection ne soit annonciatrice d'une participation en berne. Déjà en 2020, pour les dernières élections municipales, la Normandie avait connu un taux d'abstention record à 58,98%. 

 

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