En venant à bout d'épidémies de la maladie mortelle du sommeil, il a sauvé la vie de milliers d'Africains mais reste méconnu en France et même dans son département d'origine.
L'association Eugène Jamot et la cinémathèque du Limousin ont rendu hommage à Eugène Jamot à Saint Sulpice Les Champs, la commune de Creuse où il est né en 1879. Avant d'être "le médecin de la brousse", il a exercé la médecine de campagne à Sardent mais rêvait de l'Afrique où il est arrivé en 1916.
1ères équipes mobiles
Le médecin colonel Eugène Jamot est à l'origine d'une révolution médicale. En Afrique sévissait la trypanosomiase humaine, ou maladie du sommeil transmise par la mouche tsé-tsé. Une maladie mortelle quand le patient n'est pas traité. Eugène Jamot invente les équipes mobiles pour aller à la rencontre des malades. Il organise des tournées systématiques en brousse, dépiste des centaines de milliers de cas, et applique un traitement de masse.
Proposé pour le prix Nobel
Ses résultats ont valu au médecin creusois la gloire et même d'être proposé pour le prix Nobel. En 1931 Alexandre Millerand, le président de la République de l'époque le présente comme un bienfaiteur de l'humanité. Jamot veut poursuivre son oeuvre en Afrique et espère obtenir davantage de moyens.
Mais une erreur médicale de l'un de ses collaborateurs, un surdosage de médicaments qui a entrainé la cécité de nombreux malades et la carrière d' Eugène Jamot décline.
Mort dans l'indifférence
Revenu en Creuse, il redevient médecin de campagne à Sardent. Il meurt dans l'indifférence en 1937 et sera inhumé à Saint Sulpice les Champs.
Eugène Jamot est célébré et enseigné au Cameroun où un monument à sa gloire a été érigé. En France, l'hôpital de la Souterraine porte son nom et un musée lui est consacré depuis 2009 dans sa commune natale.