Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a déclaré lundi qu'il souhaitait que les agriculteurs français n'aient plus recours à moyen terme à l'épandage érien de pesticides.
Cette pratique, autorisée par exemple aux Etats-Unis ( voir la photo ci-dessus) est interdite en France mais soumise à des dérogations. Une circulaire adressée le 5 mars aux directions régionales de l'agriculture et aux services vétérinaires par l'ancien ministre, Bruno Le Maire, avait donné une liste de produits "autorisés ou en cours d'évaluation" pour les cultures de banane, de riz, de maïs et de vigne.
Stéphane Le Foll constate que ces dérogations sont utilisées de manière différente selon les départements. Interrogé sur France Inter lundi, le ministre a indiqué vouloir mettre en place "des critères qui soient beaucoup plus transparents".
Ce mardi des précisions sur l'épandage aérien sont apportées sur le site du ministère de l'agriculture. On peut toutefois noter une baisse de 22% des surfaces traitées entre 2010 et 2011.
De son côté, dans une région voisine, l'Aquitaine, Europe Ecologie les Verts demande un moratoire sur ces épandages, comme l'explique Noël Mamère dans ce reportage:
Epandages aériens de pesticides : ce n’est plus... par Europe-Ecologie-Aquitaine
Le Limousin concerné par les épandages aériens
En Haute-Vienne, un agriculteur de Châlus en conversion bio s'est vu suspendre son label en 2011 de certification à la suite d'un épandage aérien sur une châtaigneraie voisine qui semble avoir contaminé ses parcelles . Il a alors porté plainte car des pulvérisations de pesticides par hélicoptère sur des châtaigniers en lisière de sa propriété lui portaient un gros préjudice. Six autres plaintes de même nature ont été déposées pour des motifs similaires dans la région.