Le président de la Sncf a lancé le pavé dans la mare lors de son audition mercredi au Sénat dans le cadre d'une commission parlementaire
Guillaume Pépy estime que le financement des trains d'équilibre du territoire est urgent. Cela concerne une quarantaine de lignes en France où circulent des ex-Corail, Téoz ou Lunéa réunis aujourd'hui sous l'appelation unique Intercités. La ligne Paris-Limoges-Toulouse est concernée directement.
Guillaume Pépy s'est exprimé devant la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire au Sénat. Le président de la Sncf a jugé "très faible" la participation des sociétés d'autoroutes au financement de ces trains. Il souhaite sur un sujet "un réexamen de la part du Parlement".
Une convention a été passée en 2010 entre l'Etat et la Sncf afin de soutenir l'exploitation de ces trains TET qui rencontrent des difficultés financières depuis plus de 20 ans. Les quarante lignes concernées représentent pourtant 300 trains par jour desservant 367 villes et sont utilisées par environ 100 000 passagers quotidiennement
La proposition faite par le président de la Sncf a fait réagir aussitôt les sociétés d'autoroute. Dans un communiqué, elles estiment que "la proposition du président de la SNCF, si elle était acceptée par le Parlement, viendrait à l'encontre du double objectif affiché par l'État de non augmentation de la charge fiscale pesant sur les Français, et de modération des tarifs des services publics". Une réaction qui n'augure pas de solution prochaine dans ce dossier sauf si le Parlement intervient dans le débat rapidement.
Les promesses de Guillaume Pépy
Le président de la Sncf était venu le 7 septembre 2012 annoncer à Limoges un investissement de 500 millions d'Euros sur le Polt dans les dix ans à venir. Cettte annonce concernait la ligne historique mais le problème de la rénovation des trains n'avait pas été directement abordé.