La justice a ordonné l'audition de policiers ayant participé à la surveillance du groupe de Tarnac

Ce groupe, auquel appartiennent notamment Yildun Levy et Julien Coupat, est soupçonné d'être à l'origine de sabotages de lignes Sncf dans la nuit du 7 au 8 novembre 2008

Les faits pour lesquels ils sont poursuivis se sont déroulés dans l'Oise, l'Yonne et la Seine-et-Marne. Mais les avocats du groupe ont remis en cause l'enquête. Ils accusent en particulier les policiers d'avoir menti dans un procès-verbal sur une filature de Yildune Levy et Julien Coupat qui est décisive pour les impliquer.

C'est pourquoi, parallèlement à l'instruction qui est ouverte sur le sabotage des caténaires SNCF, une information judiciaire a été ouverte à Nanterre pour faux et usage de faux en écriture publique.

Dans ce cadre, les juges de Nanterre s'étaient opposés à l'audition des dix-huit policiers ayant participé à la filature contestée, ainsi qu'à la saisie des ordinateurs des fonctionnaires. Mais les avocats du groupe ont saisi la chambre d'instruction de la cour d'appel de Versailles. Le 26 octobre, cette chambre a accédé à la demande des avocats pour l'audition des policiers. La saisie des ordinateurs n'a pas été en revanche autorisée, selon une source judiciaire citée par l'AFP.

L'un des avocats d'Yildune Levy, Me Jérémie Assous, a indiqué que la cour de Versailles avait également accepté que soient communiqués les numéros de téléphone des policiers. Un indice de plus pour vérifier certains faits, selon l'avocat: "On va pouvoir comparer leurs numéros avec la borne-relais qui se trouve à cinq mètres de la ligne TGV. S'ils étaient présents la nuit des faits, ils auraient activé le relais du téléphone" indique Me Assous. Ecoutez également la réaction de Me Louis-Marie de Roux, lui aussi avocat du groupe de Tarnac après le rappel des faits dans cette vidéo:



Parmi les réactions suscitées par cette nouvelle décision de justice, Rue 89 continue à s'interroger sur le rôle de l'espion anglais Mark Kennedy qui avait infiltré le groupe de Tarnac avant leur arrestation. De leur côté, les avocats voient dans ces nouveaux développements de l'affaire un tournant majeur. Cette décision de justice intervient alors que l'accusation a été récemment fragilisée par le versement au dossier d'un relevé bancaire pouvant constituer un alibi valable pour Yildune Levy.
Interpellations de Tarnac
En 2003, Julien Coupat, 28 ans, achète la ferme Le Goutailloux à Tarnac (Corrèze). Une petite communauté s'installe avec lui et certains reprennent en  2005 l'épicerie du village. En 2008, quatre sabotages de lignes SNCF ont lieu dans l'Oise, l'Yonne et en Seine-et-Marne. Julien Coupat et Yldune Lévy justifient leur proximité de l'une des lignes par cette déclaration:  "On a fait l'amour dans la voiture, comme plein de jeunes." Le 11 novembre 2008, les policiers interpellent et placent en garde à vue  neuf personnes. Lors de la perquisition, la police saisit des ordinateurs, des coupe-boulons, des cartes SNCF, des documents d'identité découpés et deux gilets pare-balles ( source: le Monde.fr)

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