Alain Rousset s'est rendu aujourd'hui à Bruxelles en compagnie de viticulteurs girondins. Ils entendaient protester contre la libéralisation des droits de plantation, ce qui entraînerait, selon eux, un risque de surproduction.
Ils étaient des centaines venus de tout ce que l'Europe compte de pays viticoles : France, Italie, Espagne, Hongrie, Portugal pour dénoncer la proposition faite par l’Organisation Commune du Marché vitivinicole (OCM Vin) de libéraliser totalement les droits de plantation avant fin 2015.
Dans une déclaration commune remise à la Commission Européenne, les présidents des régions vitivinicoles d'Europe demandent " instamment à la Commission d’entendre la revendication portée par la quasi-totalité des territoires producteurs et de faire rapidement, conformément à l’expression démocratique, une nouvelle proposition législative s’appliquant à tous les Etats membres (...) "
Pour Alain Rousset, " les conséquences probables de cette mesure sur l’économie, l’aménagement du territoire, les paysages, le tourisme, l’environnement seront la surproduction, la chute des prix, la diminution de la qualité, la perte de notoriété, la disparition des exploitations familiales, la délocalisation du vignoble vers les plaines…" Et le Conseil Régional d'insister : " les projections montrent que la libéralisation des droits se traduirait en France par une augmentation de 30% des surfaces cultivées et une baisse immédiate de la qualité et des revenus des viticulteurs. L’Aquitaine, principale zone de production de vins de qualité dans l’Union Européenne, serait particulièrement touchée par les conséquences de cette réforme."
Des viticulteurs girondins représentant les appellations Graves, Médoc, Saint-Emilion et Bordeaux ont fait le déplacement à Bruxelles. Bernard Farges, le président du syndicat des AOC Bordeaux et Bordeaux Supérieur annonce d'ores et déjà un " événement visible " dans toutes les régions viticoles d'Europe le 11 décembre prochain. A Bordeaux, il se déroulera Place de la Bourse.