La direction du journal Sud Ouest a annoncé vendredi lors d'un comité d'entreprise extraordinaire son intention de supprimer quelque 180 postes équivalent temps plein (ETP), dont deux tiers à l'impression, sur environ un millier.
Sud Ouest compte notamment supprimer 64 postes au centre d'impression, 59 postes en pré-presse, et 41 postes à la rédaction (34 journalistes), selon un représentant du personnel.
Ce soir le siège et la totalité des agences sont en grève, demain matin dans vos kiosques vous ne trouverez donc aucune édition du journal.
Reportage Candice Olivari et Thierry Julien
Dans un communiqué ne détaillant pas ces chiffres, la direction indique que le projet "a pour objectif d'adapter l'organisation de Sud Ouest à un environnement économique difficile et de générer une économie de l'ordre de 10 millions d'euros sur ses coûts fixes permettant d'assainir sa situation financière et de poursuivre son développement numérique".
Tous les journalistes, y compris les correspondants locaux, vont être formés pour pouvoir dès janvier prochain, envoyer leurs articles sur le site du journal, sur les réseaux sociaux, mais aussi sur une nouvelle application mobile.
Aujourd’hui le Groupe Sud Ouest compte 2400 salariés, 8 quotidiens payants, deux gratuits, des magazines mais aussi une télévision locale.
Un empire que la direction souhaite consolider à l’échelle européenne par de nouveaux jeux d’alliance, et une évolution possible de son capital.