Grève des chirurgiens et des internes : mécontents de l'accord signé par les organisation syndicales.

Les chirurgiens, du secteur privé, sont en grève, les internes du secteur hospitalier sont inquiets. En cause l'accord qui contrôle les dépassements d'honoraires signé entre les syndicats représentatifs et la Sécurité Sociale.

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La grève est inscrite comme de durée illimitée. Selon le Ministère de la Santé, dans le secteur privé, les chirurgiens ont prévenu leurs patients sur leur intention de faire grève. En conséquence, certaines opérations sont reportées, les urgences seront assurées par le secteur hospitalier. Là, les internes y sont en grève, ils réclament une revalorisation de leur condition de travail et de salaires, leur représentants s'inquiètent d'une rumeur sur la réglementation en gestation contraignant leur installation future. Rumeur infondée selon le Ministère de la Santé.
Certaines spécialités médicales se sentent les cibles du récent accord signé entre les organisations syndicales de la médecine et la Sécurité Sociale sur le montant des dépassements d'honoraires. L'accord signé à la fin octobre est le résultat d'une négociation tri-partite, entre les syndicats, les mutuelles et la Sécurité Sociale. Il en ressort que les médecins peuvent adhérer à un accord, s'engageant à ne pas dépasser plus de 2,5 fois le montant du remboursement de la Sécurité Sociale.

Une usine à gaz

L'accord a été signé à l'arraché, en pleine nuit après des jours de négociations, entre les trois parties. L'Etat ne devait intervenir qu'en cas de désaccord, en légiférant pour organiser les dépassements d'honoraires de certaines spécialités. L'objectif de cet accord était de mettre fin à l'envolée des honoraires dans le secteur libre, 40 % des spécialistes avaient augmenté leurs honoraires. La Sécurité Sociale a donc proposé aux médecins, spécialistes essentiellement, un "contrat d'accès aux soins", une forme de secteur 2 bis. Les médecins en signant cet accord s'engagent à ne plus augmenter leur honoraires, en échange la Sécurité Sociale prend en charge leurs cotisations. Les mutuelles s'engagent en contre partie à rembourser les dépassements des praticiens signataires du contrat.

Un texte flou, peu contraignant pour les fautifs

Les médecins pourront entrés dans cet accord, puis en ressortir trois ans plus tard, ceci pour augmenter leurs honoraires. Les anciens chefs de clinique qui exercent depuis plus de vingt ans dans le secteur 1 pourront signer un contrat d'accès aux soins. L'accord est un malström de mesures qui peuvent paraitre se contredire, en tous cas, elles ne sont pas coercitives. Les chirurgiens font grève, certains médecins signataires de la création sur les réseaux sociaux d'un  mouvement des "médecins pigeons", contestent l'encadrement des honoraires. Mais les négociations n'ont pas pris en compte l'essentiel de leur métier : les patients.

Les patients attendent du Parlement une reprise en main

Le Palais Bourbon avait lors de l'examen du budget de la Sécurité Sociale anticipait l'accord, un amendement voté dans la loi de finance, limitait les dépassements d'honoraires des médecin hospitaliers spécialistes lors des consultations privées à l'hopital. Mais la Ministre de la Santé a agi au sein du Sénat pour que cet amendement ne soit pas retenu lors de la lecture devant le Sénat, le 12 novembre. Déjà le 7 novembre dernier, en commission, les sénateurs ont supprimé l'amendement. La Ministre de la Santé, Marisol Touraine entâme ce lundi 12 novembre une concertation avec les représentants syndicaux des médecins sur ce point. 
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