François Hollande a affirmé mardi qu'"à aucun moment" l'exécutif français n'était intervenu dans la remise de la militante basque Aurore Martin à la justice espagnole, à laquelle il a dit faire "confiance".
"A aucun moment, à aucun moment", a-t-il répété, "je n'ai donné la moindre consigne pour que Aurore Martin puisse être contrôlée où que ce soit et par qui que ce soit". Après l'avoir contrôlée et interpellée, la gendarmerie l'a présentée devant le parquet général "et la procédure est automatique", a-t-il poursuivi.
"Donc à aucun moment un membre du gouvernement, que ce soit la garde des Sceaux, le ministre de l'Intérieur, le Premier ministre ou le président de la République (n'a) été interpellé pour dire quoi que ce soit au nom de la France", a-t-il insisté.
Aurore Martin relève maintenant de la justice espagnole. "L'Espagne est une démocratie et nous avons confiance dans sa justice". S'il a souhaité que la jeune femme soit traitée "avec la lucidité et la bienveillance nécessaires", le président a rappelé qu'il n'était "pas à la place de la justice" et ne ferait "aucune concession" à son indépendance.