Une étude de l'association de défense des consommateurs CLCV publiée mercredi révèle que c'est en Poitou-Charentes que les stations essence affichent les tarifs les moins chers de France. La raison ? Une taxation plus faible qu'ailleurs.
Les prix à la pompe sont plus élevés dans des départements très ruraux, comme à Paris et en Corse, tandis que ceux de la région Poitou-Charentes affichent les tarifs les plus bas. C'est ce que révèle une étude de l'association de défense des consommateurs publiée mercredi.
Très concrétement, en Charente-Maritime, Charente, Vienne et Deux-Sèvres, cela se traduit en moyenne par un écart de 2,5 centimes au litre avec la plupart des autres départements. Cette différence s'explique essentiellement par une moindre taxation. Le conseil régional de Poitou-Charentes n'exerce en effet pas de majoration de la taxe intérieure de consommation (TICPE, ex-TIPP) comme c'est le cas dans dix-neuf régions.
Selon l'étude, "une grosse vingtaine de départements présentent des prix significativement supérieurs à la moyenne".
En moyenne, à la fin octobre, le prix du litre de gazole était affiché à
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D'une manière générale, ce sont les départements présentant une densité de population deux à trois fois inférieure à la moyenne métropolitaine qui affichent les prix les plus chers, à l'instar de la Lozère, de la Corrèze, du Cantal, de l'Allier, du Lot, de la Haute-Marne ou des Hautes-Alpes.
Selon l'étude, cela semble lié à la faible densité géographique des stations-services dans ces départements, deux à trois plus faible que la moyenne nationale, qui est de 1,8 station pour 100 kilomètres, explique l'association. En outre, il existe dans ces territoires "des phénomènes monopolistiques locaux" qui pousseraient les prix à la hausse.
En ce qui concerne Paris, la cherté des carburant à Paris s'explique par le coût de l'immobilier commercial, une station-service ayant souvent une importante superficie. Quant à la Corse, le transport vers l'île est un facteur de surcoût, ajouté, comme c'est le cas pour la capitale, à "un oligopole étroit des groupes pétroliers qui ne sont pas concurrencés par les enseignes de la grande distribution", explique encore l'étude.
Vers une hausse du carburant dès samedi ?
La publication de cette étude intervient alors que les prix à la pompe doivent augmenter de trois à six centimes ce samedi.Par ailleurs, Bercy annonce pour la mi-janvier la fin de l'aide gouvernementale mise en place à la rentrée pour lutter contre la cherté des carburants. Ce dispositif provisoire consistait en une baisse de 3 centimes des taxes sur l'essence et le gazole.