Direction et syndicats du quotidien Sud Ouest ont conclu hier un accord de méthode pour des négociations étalées sur quatre mois, sur le plan de restructuration présenté début novembre et qui prévoit 180 suppressions d'emplois.
Des premières réunions de négociation sont prévues dès lundi et les jours suivants, concernant chacun des secteurs touchés par la réorganisation : impression, rédaction, pré-presse et diffusion, avec pour date-butoir le 31 mars, avant présentation au comité d'entreprise le 25 avril, et avis définitif de celui-ci le 20 juin.
En cas d'accord, un processus de départs volontaires pourrait être ouvert dès l'été 2013.
Le document paraphé vendredi pose que la direction " s'engage à n'imposer aucun licenciement ou départ contraint ", dans une explicitation qui a été saluée par le syndicat SNJ comme une " avancée importante de nature à rassurer les salariés ".
La direction avait déjà indiqué dans son plan présenté au personnel le 9 novembre que l'approche était celle " d'un plan de départs volontaires ". Autre point salué par les syndicats, l'accord pose que la clause de mobilité, pour les personnels concernés, sera appliquée dans des modalités " négociées avec
les syndicats ". Elle concerne les personnels de trois agences : Angoulême, Auch et Pau, dont la fermeture ou la réduction est prévue.
Le plan de réorganisation annoncé le 9 novembre prévoit la suppression de 64 postes équivalent temps plein à l'impression, 59 au pré-presse, 42 à la rédaction. Ventes, services généraux et informatique sont également touchés.
Selon la direction, le plan vise à adapter Sud-Ouest " à un environnement économique difficile ", avec un déficit d'environ 3 millions d'euros prévu pour le résultat d'exploitation 2012. L'objectif est d'économiser 12 millions sur les coûts fixes, afin " d'assainir sa situation financière et de poursuivre son développement numérique ".
Une grève spontanée, partie d'agences locales, avait entraîné la non-parution de Sud Ouest le 10 novembre. La CGT avait affirmé son opposition à un plan selon elle " surdimensionné ", dont elle estime " possible de faire bouger les lignes ". Le SNJ, majoritaire à la rédaction, a dit vendredi rester " mobilisé contre (ce) projet de réorganisation qui s'attaque durement à l'emploi, affaiblit la rédaction et le journal dans son ensemble et réduit le territoire Sud Ouest ".
La direction a pour sa part assuré qu'" au long des semaines et mois à venir, elle s'engagera, aux côtés de l'ensemble des collaborateurs, à réussir la transformation de l'entreprise ".