L'huître, un coquillage à manipuler avec douceur

Des centaines de chercheurs et d'ostréïculteurs ont participé au Mondial de l'huître, la semaine dernière sur le bassin d'Arcachon. Une délégation de trois  japonais continue ses travaux sur le littoral de Charente-Maritime.

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Monsieur Kueno est une sommité au Japon. Dans les années 70, c'est lui qui a signé les bons d'exportation de la fameuse huître japonaise qui allait devenir la première espèce développée par la filère ostréicole française. A l'époque, il était un peu considéré comme un sauveur, alors que les élevages d'huître en France venaient d'être décimés par un virus.
Quarante ans plus tard et accompagné de trois ostréiculteurs nippons, monsieur Kueno est revenu étudier ces bassins disséminés dans la baie de la Seudre, à l'endroit où ont été déposées les permières gigas. Le travail sur les fines de claire intéresse les Japonais, même s'ils ne consomment pas les huîtres crues. Comme les Américains, leurs huîtres sont commercialisées sous vide pour respecter leurs normes sanitaires. 
Avec le passage du tsunami et une qualité d'eau parfois radioactive, l'archipel nippon s'interroge sur l'avenir de sa filière et recherche des solutions d'affinage en rivière. La délégation continue sa visite aujourd'hui dans les locaux de l'IFREMER, à La Tremblade avec une idée arrêtée : pas question de se lancer dans la culture des huîtres triploïdes qui risque d'impacter négativement l'éco-système à une époque où certains ostréïculteurs français n'ont pas caché qu'ils avaient joué avec le feu.

Le transfert des coquillages : une question très sensible.
On connaît maintenant la présence d'agents infectieux destructeurs pour les espèces. La triploïde a pris de court toute une profession avec une mortalité des naissains sans précédent. Pour lutter contre toutes sortes de virus aux noms compliqués, aucun vaccin n'est disponible. Voilà pourquoi les experts recommandent d'agir sur les transferts de coquillages au cours de leur cycles d'élevage.
Plus que jamais l'huître doit être manipulée avec douceur et attention. C'est la seule garantie d'un développement durable d'une espèce qu'on a pu considérer en danger encore récemment.
 




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