En Corrèze, l'ouverture de la saison de la truffe rime avec qualité. La récolte est par contre moins bonne que l'an dernier. Résultat les prix flambent. Sur les marchés le kilo se négocie aux alentours des 1.000 euros.
Les trufficulteurs, habitués depuis des décennies à gérer la rareté du diamant noir face à une demande qui ne faiblit pas, subissent de plus en plus les effets du réchauffement climatique. Des observations confirmées par une étude suisse publiée fin novembre dans la revue Nature Climate Change.
Les chercheurs de l'institut WSL ont analysé les registres de récoltes de truffes noires (tuber melanosporum) dans le nord-est de l'Espagne, le sud-ouest de la France (Périgord) et le nord de l'Italie de 1970 à 2006, ainsi que les données climatiques.
Leurs travaux indiquent que "les productions de truffes méditerranéennes, naturelles ou cultivées, dépendent des variations du climat estival, l'humidité et le froid favorisant la formation du corps du champignon".
L'étude prédit donc que "la production de truffes méditerranéennes continuera à décliner en réponse à des sécheresses estivales de plus en plus grandes".