Les camions bennes de la Communauté de Communes du pays Santon n'ont pas circulé aujourd'hui. Les grévistes, au nombre d'une quarantaine annoncent un arrêt total de travail dans le bras de fer qui les oppose au maire de Saintes, Jean Rouger.
Grève illimitée depuis ce matin. Les éboueurs de la communauté de communes du pays Santon n'ont pas apprécié qu'on leur interdise de vendre leurs calendriers pour les fêtes de fin d'année. Comme les pompiers ou les facteurs, les éboueurs profitent de cette vente chez les particuliers pour se constituer un pécule équivalent à un treizième mois. Pourtant, Jean Rouger, maire de Saintes et président de la C.D.C. du pays Santon n'a pas autorisé cette distribution. "Je ne pouvais pas donner ma caution pour une distribution qui se pratique de cette manière" avance-t-il sans donner davantage de précisions.En privé, il confie cependant qu'il souhaiterait la constitution d'une amicale et une redistribution juste des gains à partir des dons faits aux éboueurs, ce qui ne semble pas être le cas à l'heure actuelle.
Une institution depuis plus de cinquante ans.
Pour les éboueurs de Saintes, la surprise est totale, comme le confie le syndicaliste FO Philippe Esloubet : "On s'attendait à une réponse positive, comme les années précédentes. On a du mal à comprendre".
En l'absence de vente des calendriers, les éboueurs de Saintes demandent le versement d'une somme équivalente par leur employeur. Dans l'attente de négociations fructueuses, la situation ne bouge pas et aucune des parties ne semble prête à faire le premier pas. Quant aux poubelles, elles attendent sagement sur les trottoirs la fin de ce conflit pour le moins original.