Un arrêté ministériel vient de classer le frelon asiatique : « danger sanitaire de deuxième catégorie »
Un arrêté ministériel (28 décembre 2012) vient de classer le Vespa velutina nigrithorax, joli nom savant de cet insecte tueur : « danger sanitaire de deuxième catégorie" après avis du Conseil national d’orientation de la politique sanitaire animale et végétale du 11 décembre. Cet insecte est donc considéré comme un danger pour l’abeille domestique (Apis mellifera) sur tout le territoire français. Nuisible pour l'abeille, mais pas encore pour l'homme...
Une réunion, au Ministère de l'agriculture doit avoir lieu aujourd'hui pour évoquer les moyens d'actions locaux pour lutter contre l'insecte encombrant.
Invasif et nuisible
Pour rappel, le frelon asiatique a été introduit accidentellement en France en 2004. Il a un caractère « invasif et nuisible vis-à-vis des abeilles domestiques ». Une étude réalisée auprès des apiculteurs de Lot-et-Garonne estime à 17 % la part de la mortalité globale des abeilles directement causée par le frelon asiatique. La présence du frelon sur une ruche entraîne « une baisse de la population d’abeilles et stresse la colonie en freinant ses fonctions vitales d’approvisionnement ». Le Vespa velutina est un prédateur d'abeilles : il les attend devant la ruche, avant de les attaquer. Mais il se nourrit également d'autres insectes et de fruits. Le frelon asiatique prolifère aujourd'hui dans au moins 50 départements français.Un classement tardif voire insuffisant
Ce classement s'est fait attendre. Depuis le temps que les apiculteurs, agriculteurs et divers observateurs écologiques se sont efforcer de tirer la sonnette d'alarme. Mais c'est enfin la reconnaissance de l'État pour les dégâts occasionnés sur les essaims d'abeilles. Pour les apiculteurs cette mesure est insuffisante. Ils auraient souhaité le classement en nuisibles de première catégorie pour obtenir une véritable aide au piègeage.
Une réunion est donc programmée ce matin au ministère de l'Agriculture pour organiser la lutte. des question reste en suspend sur la coordination et le financement des efforts car huit ans après les premières observations en Lot-et-Garonne, on ne sait toujours pas repérer leurs nids...