Bernard Stamm, dont le bateau est quasiment privé d'énergie électrique depuis une collision avec un objet flottant non identifié (OFNI) dans le Vendée Globe, sera ravitaillé en mer à proximité du cap Horn dans les heures qui suivent.
Le mot «abandon» n'est pas prononcé mais le Vendée Globe étant une course autour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance, le réglement interdit toute aide extérieure. Un ravitaillement en mer pour récupérer du gazole signifiera la mise hors course automatique du bateau. Stamm a sans doute été optimiste en stockant ses réserves de carburant. Pour gagner du poids, il a embarqué moitié moins de gazole que les autres concurrents. Or un bateau de course a besoin d'énergie pour gérer la totalité de la vie à bord, les instruments de navigation, les pilotes automatiques, les systèmes informatiques, etc. Bernard Stamm sera ravitaillé par Pakea Bizcaia, le bateau d'un de ses amis actuellement basé à Ushuaia (Argentine). Pakea Bizcaia navigue dans la zone du Cap Horn dans le cadre d'une expédition environnementale et pédagogique.Stamm accumule les coups durs sur cette course qu'il rêvait de remporter. Le skipper suisse est déjà sous le coup d'une disqualification pour avoir reçu de l'aide d'un bateau russe lors d'une escale de fortune dans l'île néo-zélandaise d'Enderby le 23 décembre. Le dossier de cette disqualification a toutefois été réouvert par le jury international après réception du témoignage d'un membre de l'équipage de ce navire russe.
Si sa disqualification devenait définitive, il pourrait tout de même achever son parcours et revenir jusqu'aux Sables d'Olonnes sans être officiellement classé.