Le Rochellais Jean-Yves Bernot a formé les deux premiers du Vendée Globe aux difficultés de la météo océanique

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Ils se sont rencontrés à Port la Forêt dans le Finistère, au Centre d'Entraînement à la Course au large qui a formé 8 des participants au Vendée Globe. Le météorologue Jean-Yves Bernot a outillé François Gabart et Armel Le Cléac'h pour leur donner les meilleures chances de vaincre.

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Les meilleurs navigateurs français et mondiaux le fréquentent. Dirigé par le Christian Lepape, le pôle Course au Large de Port la Forêt n'en finit pas de former la nouvelle génération de marins. François Gabart et Armel Le Cléac'h l'ont longtemps fréquenté pour y apprendre les subtilités d'un métier qui repose sur la passion mais aussi sur l'acquisition de connaissances spécifiques, comme la météorologie. Le Rochellais Jean-Yves Bernot revient pour nous sur les raisons de cette régate qui oppose les deux hommes en tête de course

Deux marins d'excellence en tête du Vendée Globe. Vous avez remarqué très vite les qualités exceptionnelles de François Gabart ?
Oui cela ressort de l'ensemble de son personnage. Dans ses méthodes de travail et notamment ses capacités de réactions. Qu'il gagne ou qu'il perde, il s'appuie sur ses expériences pour avancer. Il est dans une dynamique. Avec Armel Le Cléac'h, ils ont une tête bien faite, une vraie capacité de synthèse. Ils savent s'entourer de gens de confiance et ils sont dans une attitude d'ouverture par rapport aux autres.

Quelle différence cette nouvelle génération de coureurs a-t-elle par rapport à ses aînés ? 
Les anciens, comme Roland Jourdain, Michel Desjoyaux ou Bertrand de Broc étaient aussi très talentueux. Mais c'est une époque où ils quittaient l'école très tôt pour partir naviguer. Maintenant ils sortent de leur cursus avec des diplômes d'ingénieur. Ils ont une culture scientifique assez poussée et cela leur permet de progresser beaucoup plus vite dans leur domaine; ils gagnent en efficacité.

Qu'apprennent-ils au pôle de course au large de Port la Forêt ?
Le directeur du centre, Christian Lepape, est partisan d'une seule théorie, qu'il pousse à l'extrême et qui doit être comprise par tous les élèves : c'est le partage et la collaboration. C'est une toute nouvelle culture dans un milieu où chacun avait l'habitude de garder ses petits secrets. Pour rester dans ce pôle, il faut accepter cette contrainte qui n'est pas facile à faire admettre. Les stagiaires disposent donc d'un tronc commun mais aussi de formations spécifiques dans des matières où ils se sentent plus faibles. Pour François Gabart, par exemple, qui n'avait jamais fait de tour du monde, il a fallu lui enseigner une culture océanique, c'était l'une des parties de mon travail.

Pas de routeur, donc pas d'assistance météo autorisée dans ce Vendée Globe. Vous êtes intervenu en amont de quelle manière ?
Je leur ai appris mon boulot. Lire des cartes météo, les analyser, les comprendre et prendre leurs décisions ensuite. Ils mènent leur stratégie de course comme ils l'entendent et dans le même temps, on voit qu'ils empruntent des routes similaires. Je leur ai passé des outils pointus et des paquets de données pour qu'ils puissent naviguer proprement et efficacement.

Ce Vendée Globe est-il joué ou Armel Le Cléac'h a-t-il encore la possibilité de gagner ?
Non rien n'est joué. Armel est un teigneux et il peut encore combler son retard. Les deux premiers attaquent le dernier bord de la régate et de fait, tout le jeu de François Gabart va être de contrôler Armel Le Cléac'h. Cela veut dire qu'il ne va pas prendre d'option radicale mais plutôt surveiller la navigation de son poursuivant pour ne pas se laisser déborder. Gabart doit cadenasser et il est très fort pour ça. Mais quelque soit le vainqueur, ce sera un magnifique marin et une superbe victoire.

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