Après Findus, c'est au tour de la marque Picard de retirer certains de ses produits à la vente à Poitiers. Cette crise de confiance conforte les consommateurs dans leur recherche d'une nourriture provenant de filières sûres.
Le scandale autour de la viande de cheval dans des produits surgelés n'en finit plus de faire des vagues.Après Findus, c'est au tour de la marque Picard de retirer de ses rayons des produits qui contiennent de la viande de cheval à la place de la viande de boeuf.
Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Si la fraude à la viande de cheval risque de ternir une nouvelle fois l'image de l'industrie alimentaire, elle va certainement profiter à la filière bio et aux produits d'origine contrôlée. Les commerçants bio s'attendent à une augmentation de la fréquentation de leurs magasins et de leur chiffre d'affaires
Dans un contexte où les clients sont de plus en plus méfiants, les consommateurs se tournent vers des produits qui les rassurent, ce qui est le cas avec la certification bio qui exige un premier contrôle de pesticides et une traçabilité des produits grâce à des partenariats tissés sur le long terme avec des éleveurs locaux.
Les filières courtes pourraient être aussi privilégiées, à l'image des Associations pour le maintien d'une agriculture paysanne (Amap) qui mettent directement en relation les consommateurs et les producteurs locaux. Les artisans bouchers s'attendent également à un renforcement de leur clientèle.
Alors à qui profite ce scandale ? Au-delà des magasins bio, les restaurants végétariens s'attendent à sortir leur épingle du jeu, comme l'ont constaté Anne-Marie Baillargé et Romek Gasioroswky.