La France est l'un des derniers pays d'Europe à autoriser la chasse à courre. Aujourd'hui deux associations appellent à une manifestation pacifique contre cette pratique à Glénic en Creuse. Le rendez vous était donné ce matin à neuf heures.
C'est à l'occasion d'une "journée découverte" organisée par l'association de chasse et le foyer rural de Glénic (Creuse) que les militants anti chasse à courre ont décidé de se rassembler à l'appel des associations CAUSA et INSTINCT ce matin à neuf heures afin de distribuer des tracts à la population.
La chasse à courre est une technique de chasse très particulière puisqu'elle se pratique sans fusil... En effet il s'agit de poursuivre le gibier (cerf, chevreuil, renard, sanglier, lièvre, lapin) avec une meute de chiens, les hommes étant à cheval ou à pied. Ce sont les chiens qui épuisent le gibier et finissent par le tuer après des heures de poursuite. Les meutes peuvent être constituées d'une dizaines de chiens, jusqu'à plusieurs centaines.
Pratique ancestrale jugée particulièrement cruelle par les défenseurs des animaux, la chasse à courre ou vénerie est interdite dans les autres pays européens (depuis 1950 en Allemagne, 1995 en Belgique, 2002 en Ecosse, 2005 en Angleterre, non pratiquée aux Pays-Bas en Suisse ou au Luxembourg, pratiquée ponctuellement en Italie et au Portugal).
Au delà de l'aspect cruel de la pratique (l'animal est poursuivi durant des heures par la meute, déchiqueté vivant par les chiens, parfois achevé tardivement par les hommes), les opposants avancent également un argument écologique : la pratique s'avère très perturbante pour l'ensemble de la faune des milieux traversés par les équipages.