Bordeaux, 7ème en quête de certitudes offensives. Lyon, 2ème mais en panne de résultats. Les deux équipes doivent rebondir demain, dimanche. C'est le match choc de la 25ème journée de Ligue 1. Une rencontre au parfum d'Europe, 65 heures à peine après leurs escapades continentales.
Qui aura le mieux récupéré? C'est l'inconnue qui entoure ce duel de prétendants, à la C1 pour les Lyonnais, à l'Europe en général pour les Bordelais, dernières chances françaises cette saison en Europa League.
On dit généralement que quand on gagne, la récupération est plus facile. Personne n'a gagné.
- A Kiev, Bordeaux, malmené dans les grandes largeurs, a ramené un nul (1-1) miraculeux. Les Girondins, retardés par un contrôle antidopage interminable (Sertic et Trémoulinas notamment), ne sont revenus en France que vendredi vers 4 h du matin.
- A Londres, Lyon a été battu par le Tottenham de Gareth Bale (2-1) mais sa prestation aurait mérité meilleure issue.
Le bilan poussif de Bordeaux
Vendredi, l'entraîneur bordelais, Francis Gillot l'a prédit : " ça sent le match nul, évidemment ". Ses joueurs y sont habitués depuis le début de saison et n'aiment que modérément cet horaire.Un bilan poussif qui peut s'expliquer, en partie, par le manque de longueur de son banc, et justifier les options tactiques souvent défensives et la qualité de jeu souvent critiquée, comme lors du match aller avec le fameux +hold-up+ de Gerland (2-0) " qui n'avait pas plu aux Lyonnais ", se souvient-il.
La spirale négative de l'OL
L'OL était présenté, il y a quinze jours encore, comme le principal et seul rival du très puissant et très médiatique Paris SG. Le club du président Jean-Michel Aulas a pourtant manqué de souffle depuis la fin du mercato, et enregistré trois défaites consécutives :
- en L1 à Ajaccio (3-1) et contre Lille (3-1)
- en Europa League jeudi à Tottenham (2-1)
Francis Gillot cherche son attaque
Reste que la cohérence et l'équilibre semblent bien plus présents dans les rangs rhônalpins, seulement privés de Gourcuff et Briand, que dans ceux des Girondins, sans leurs Brésiliens Mariano et Henrique, et qui se cherchent une attaque après les départs de Jussiê et surtout Gouffran.
Depuis trois semaines, l'entraîneur Francis Gillot bricole, tantôt avec Bellion, sorti de deux ans d'oubli avec pas mal de réussite (2 buts en 5 matches), tantôt sans pointe attitrée (Saivet, Maurice-Belay). Face à Lyon, il n'est pas impensable qu'il lance d'entrée sa très jeune recrue uruguayenne Diego Rolan, l'antidote au mal chronique des Girondins. la stérilité offensive.
Francis Gillot devrait profiter aussi en cours de match du gabarit de Cheick Diabaté. Le Malien est revenu vendredi de la CAN. Il avait énormément pesé fin septembre à Gerland.