Les réactions politiques pleuvent après l'annonce de la mise en examen de Jérôme Cahuzac pour blanchiment de fraude fiscale et l'aveu sur son blog de l'existence d'un compte à Singapour.
François Bayrou (Modem), Jean-François Copé (UMP), Jean-Christophe Lagarde (UDI), Arnaud Montebourg, Harlemn Désir (PS) : à droite comme à gauche, la classe politicienne réagit.Le président du Modem évoque " des dégâts dévastateurs pour le monde politique français ". "Le mensonge institutionnalisé, assumé les yeux dans les yeux, la dénonciation d'un complot médiatique, tous cela aboutit à la révélation d'une vérité qui disqualifie les menteurs", constate l'ancien candidat à la présidence de la République.
Jean-François Copé, de son côté, demande si François Hollande " savait " et lui enjoint " de s'expliquer devant les français ".
Le porte-parole des députés UDI, Jean-Christophe Lagarde, n'est pas plus tendre avec l'ex-ministre du gouvernement Ayrault. Il demande à ce qu'il soit exclu du Parti Socialiste et ne puisse pas redevenir député.
Le Parti Communiste a fait savoir, par la voix de son porte-parole, que " c'est une véritable bombe politique qui vient d'éclater." " Il faut saluer le travail de la presse et de la Justice qui ont mis un terme à ce scandale d'Etat ", a-t-il ajouté.
Le gouvernement et le Parti Socialiste atterrés
Le chef du gouvernement Jean-Marc Ayrault a très fermement condamné le mensonge de son ancien ministre. Ecoutez-le.Arnaud Montebourg avoue que " les bras (lui) en tombent ". " C'est un rude coup pour la parole publique ". Il est " difficile à admettre " que des " déclarations solennelles devant le président de la République et la représentation nationale " soient " fausses ", a ajouté le ministre.
Même surprise chez Dominique Bertinotti, la ministre déléguée chargée de la Famille. Elle s'est dite stupéfaite à la lecture de la lettre de Jérôme Cahuzac et reconnait que " les affaires ne sont jamais à mettre à l'honneur de la démocratie ", quels que soient les rangs politiques, les Français ayant une confiance " très précaire et fragile " à l'égard des politiques.
Harlem Désir, le patron du Parti Socialiste se dit " stupéfait " et " choqué " par " les faits inacceptables " et "le mensonge".
En Aquitaine, Alain Juppé, le maire de Bordeaux, et Alain Rousset, le président du Conseil Régional, refusent quant à eux de réagir à chaud.