Les accusés doivent répondre du meurtre de deux agents de la police espagnole, en décembre 2007, à Capbreton dans les Landes, sur le parking d'un supermarché.
Le 1er décembre 2007, dans une cafétéria située dans un centre commercial de Capbreton, deux policiers en civil espagnols prennent leur petit déjeuner, ils s'installent. Ils conversent de choses et d'autres sans précaution. En apparence, rien ne leur indique qu'à la table voisine, trois etarras prennent aussi leur petit déjeuner.
Les policiers espagnols trop bavards attirent l'attention des militants basques.
L'accent attire l'attention des etarras, ils parlent espagnol avec un accent castillan. Les deux policiers en civil, donc non identifiables, bavardent. Rien ne permet de comprendre la teneur de leur mission, pour preuve les militants basques ne sont pas certains de leur qualité de policier. Le petit déjeuner terminé, les deux policiers rejoignent leur véhicule, une voiture banalisée. Les etarras sont sur leur pas. Lorsqu'ils s'installent dans leur voiture, la présence d'une radio de service qui crépite les confond. Les trois militants basques comprennent qu'ils sont policiers, en opération. Or pour les etarras, la France est leur base arrière et savoir des policiers sur leur terrain suscite une réaction immédiate. Ils tirent sur les deux policiers, trois balles dans la tête pour chacun. Un policier décède sur le coup, le second meurt quelques jours plus tard à l'hôpital de Bayonne.Le groupe prend immédiatement la fuite.
Habitués à l'action armée de terrorisme, les trois militants prennent la fuite. A 80 kilomètres, ils arrêtent une voiture, déposent sa conductrice et l'attachent à un arbre dans la forêt. L'un des etarra lui dit " ce soir, tu auras quelque chose à raconter à ton fils ! ". La victime permet aux enquêteurs d'identifier l'un des meurtriers, " Ata " alias Mikel Karrera Sarobe. Ses deux comparses veillent à le mettre en lieu sûr, c'est un personnage important dans la pyramide décisionnelle d' ETA. Ils seront arrêtés quelques jours plus tard en Lozère. " Ata " réussira à rester caché jusqu'en mai 2000.Aujourd'hui, seuls six des sept accusés étaient présents dans le box. Iratxe Sorzabal Diaz manquait à l'appel. Elle est en fuite et appartiendrait aujourd'hui, selon le ministère espagnol de l'Intérieur, au comité exécutif de l'ETA.
Iratxe Sorzabal Diaz a déjà été condamnée, début 2012, à 7 ans d'emprisonnement par le tribunal correctionnel de Paris pour son appartenance à l'ETA.
Retour sur les faits du 1er décembre 2007 avec Pascal Cagnato.