Ce mardi 19 novembre, aux assises de la Dordogne, Lionel Agullo a écopé de douze ans de prison pour viols et détention d'images pédopornographiques.
Ce mardi 19 novembre, dans son procès aux Assises, Lionel Agullo a été condamné à 12 ans de prison, il a été inscrit au fichier des délinquants sexuels, n'a plus le droit d'exercer de profession en lien avec la thérapie ni de côtoyer des mineurs, il a interdiction également d'évoquer publiquement cette affaire et fera l'objet d'une obligation de suivi socio-judiciaire.
Soulagement des victimes
La peine est plus lourde que celle demandée par l'avocat général qui faisait les mêmes obligations, mais ne réclamait que dix ans de réclusion criminelle. Lionel Agullo, 66 ans aujourd'hui, paie sans doute son refus de plaider pleinement coupable, et sa tentative d'échapper à la justice par tous les moyens dont il disposait, y compris une fuite à l'étranger. Ce qui l'a conduit à n'être condamné que 14 ans après le dépôt de la plainte initiale. Une longue attente pour Katia et les autres victimes du thérapeute.
Nouveau procès
L'hypnothérapeute avait déjà été condamné par contumace le 8 novembre 2021 à six ans de prison et une inscription au fichier des délinquants sexuels. Puis, il y a eu sa fuite. Placé en détention provisoire après son arrestation près de Séville par la police espagnole le 27 juin 2023, il a obtenu d'être rejugé, en sa présence cette fois. Un procès qui a débuté vendredi dernier.
Plusieurs plaintes
Aux côtés de Katia, deux autres femmes qui avaient déposé chacune une plainte, l'une pour agression sexuelle en 2008 et l'autre pour viol en 2014. La première affaire avait abouti à un non-lieu, l'autre avait été frappée de prescription.
Les trois jours du procès ont permis de remettre à la lumière du jour les agissements de Lionel Agullo, sa personnalité de "gourou" et la méthode qu'il utilisait pour parvenir à ses fins. Ce mardi, un visionnage de l'audition de l'accusé effectuée après sa garde à vue a également permis d'éclairer les débats.
Demande de peine aggravée
Dans la journée, l'avocat général, Jacques-Édouard Andrault, avait déploré ces 14 années d'attente pour les victimes. Persuadé de la culpabilité de Lionel Agullo et trouvant que la condamnation de 2021 était insuffisante, il avait requis une peine de dix ans de réclusion criminelle, l'inscription au fichier des auteurs d'infraction sexuelle, l’interdiction définitive d’exercer un métier en présence de mineurs, un suivi socio-judiciaire de dix ans, l'interdiction d'entrer en contact avec la victime, de diffuser des livres sur l’infraction commise et de toute intervention publique sur le sujet et la confiscation des objets saisis.
Un réquisitoire qui désolait l'avocat de l'accusé, Me Olivier Ponsot : "Il n'y a aucune motivation sur ce quantum requis. En 2021, avait été requis un tout autre quantum, aujourd'hui, on est quasiment sur le double, sans aucune motivation ! ". La justice a non seulement suivi ce réquisitoire, mais il l'a même amplifié, en prononçant cette peine exemplaire.
Un appel, sans grande surprise
Fidèle à sa ligne de défense, continuant à clamer son innocence et estimant sans doute qu'il n'avait plus grand-chose à perdre, ce mercredi matin Lionel Agullo a fait appel de ce jugement par le biais de son avocat. La justice dispose d'un délai d'un an pour le juger à nouveau. Une décision qui n'a pas vraiment surpris la plaignante ni son avocat.