L'ancienne ministre de la Défense était visée par une plainte déposée par plusieurs familles des victimes du bombardement du camp français de Bouaké en 2004. 9 militaires français -dont plusieurs Charentais- avaient été tués.
Michèle Alliot-Marie est donc mise hors de cause dans l'affaire du bombardement de Bouaké le 6 novembre 2004. Notre confrère Mediapart a révélé cette information en confirmant que l'ancienne ministre de la Défense avait bénéficié d'un classement sans suite dans la plainte pour complicité d'assassinats qui avait été déposée auprès de la Cour de justice de la République en 2004. On se souvient que deux avions de l'armée ivoirienne avait bombardé un camp français à Bouaké, tuant 9 militaires français, dont 5 soldats du RIMA d'Angoulême, et blessant 38 autres soldats.Par ailleurs, une information judiciaire pour assassinats et tentative d'assassinats avait été ouverte en 2005. Un juge d'instruction du tribunal de grande instance de Paris avait même entendu l'ancienne ministre comme témoin en mai 2010.
La polémique
Pourquoi les Biélorusses arrêtés par l'armée togolaise ont-ils été libérés ? Quelques jours après le bombardement, 8 Biélorusses, dont deux pilotes, avaient été remis aux services français. L'ancienne ministre de la Défense avait alors demandé qu'ils soient libérés au motif qu'"il n'existait pas de base juridique en l'absence de mandat d'arrêt international » pour les maintenir en détention.Les avocats des familles, et notamment Me Béthune de Moro, du Barreau d'Angoulême, souhaitaient un procès pour obtenir la vérité, aider les familles à obtenir des réponses ainsi qu'une indemnisation. 9 ans après les fais, la décision de la Cour de justice clôt définitivement ce douloureux dossier.