Même si le projet de loi semble bientôt adopté définitivement, les opposants refusent de baisser les bras: à Angoulême, à Niort et à Poitiers ils sont descendus dans la rue pour manifester.
La loi sur le mariage pour tous suscite toujours le débat. Les opposants se sont rassemblés à Poitiers devant la préfecture, ils étaient environ 200 et à Angoulême également.
Le projet de loi entre dans sa dernière ligne droite. Sa deuxième lecture a commencé à l'Assemblée Nationale hier, l'examen du texte doit prendre fin ce vendredi et le vote solennel devrait se dérouler mardi prochain.
A Paris hier , plusieurs milliers de manifestants ont défilé dans la soirée à proximité d'un Palais Bourbon protégé par de nombreuses forces de l'ordre, des échauffourées marquant la fin du rassemblement. Dans l'hémicycle, les députés, nettement moins nombreux qu'en février, lors du premier examen du projet de loi, ont entamé la seconde et très vraisemblablement dernière lecture de la réforme ouvrant le mariage et l'adoption aux couples de même sexe.Sous l'oeil du président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone, qui, comme lors de la première lecture, entend présider la plupart des débats, Christiane Taubira a dit qu'il "n'y a pas qu'une seule façon de vivre en couple et en famille", prédisant qu'"avec le temps", beaucoup de ceux qui manifestent "consentiront que ce texte ne les prive de rien".
Des manifestants ont lancé des fusées, des bouteilles et des pierres sur les CRS, et ont brisé les vitres d'une voiture, a constaté l'AFP. De leur côté, les forces de l'ordre ont fait usage de quelques gaz lacrymogènes. Des journalistes ont été pris à partie par des militants d'extrême-droite, qui ont notamment cassé une caméra et molesté certains d'entre eux. Onze manifestants ont été interpellés.
De nouvelles manifestations sont prévues le 21 avril, et peut-être une autre, le 23, jour du vote