Six membres des cellules clandestines de l'ETA ont été arrêtés mardi matin dans une opération coordonnée à Blois, Brive-la-Gaillarde et Montpellier, a annoncé le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.
"Cinq des six personnes faisaient l'objet d'une inscription antérieure au fichier des personnes recherchées", ajoute le ministère. Selon une source proche de l'enquête, il s'agirait de membres de l'appareil logistique de l'organisation basque.
A Montpellier, une source proche de l'enquête a précisé à l'AFP que deux etarras présumés avaient été localisés par les enquêteurs depuis plusieurs jours et placés sous surveillance, avant d'être interpellés à 06H00 mardi matin. Détenus au commissariat central de la ville, ils devraient être transférés à Paris
avant la fin de la semaine.
A Brive, un commerçant du centre-ville joint au téléphone par l'AFP a indiqué avoir vu en début de matinée une quarantaine de policiers cagoulés intervenir dans une rue, qui avait été barrée par "un cordon de véhicules banalisés". A Madrid, une conférence de presse du ministre de l'Intérieur, Jorge Fernandez Diaz, était prévue mardi à la mi-journée. Dans son communiqué, le ministère français de l'Intérieur ajoute que "malgré les évolutions positives enregistrées sur le dossier au Pays Basque espagnol, notre territoire national n'a toujours pas cessé d'être une base de repli logistique et militaire pour les structures clandestines de l'organisation".
Le ministère se félicite de "l'excellence de la coopération franco-espagnole dans le domaine du renseignement et de la police judiciaire". L'ETA, rendu responsable de la mort de 829 personnes en plus de 40 ans de lutte armée pour l'indépendance du Pays basque et de la Navarre, classé organisation terroriste par les Etats-Unis et l'Union européenne, a annoncé le 20 octobre 2011 mettre fin définitivement à la violence. Le groupe refuse en revanche de se dissoudre et de rendre les armes comme l'exigent la France et l'Espagne.