Première région uranifère de France pendant des années, le Limousin doit gérer l’après-mine. Le collectif « mines d’uranium » se bat contre l’oubli et ce qui en reste : la radioactivité. Projection demain à Auriac du film «Uranium, l’héritage empoisonné» avec débat public.
Des problématiques communes à tous les sites existent. Par exemple, le réemploi des « stériles » miniers, leur dispersion mal contrôlée, mal répertoriée, la pollution radioactive autour des sites, etc… A cela, le collectif ajoute le fait que les contrôles ne sont pas satisfaisants. Il déplore les conséquences sanitaires et environnementales, ainsi que les rapports de force totalement inégaux dans la bataille qui oppose le milieu associatif et l’exploitant minier, le géant AREVA. C’est parce qu’il constate les mêmes problèmes dans tous les anciens (ou actuels) sites uranifères, que le collectif s’est créé dans la Loire en août 2012.
Le Niger aussi
L’ONG AGHIR IN MAN, basée au Niger, fait aussi partie du collectif « mines d’uranium ». Ainsi, il marque son souhait de ne pas voir reproduire les mêmes erreurs qu’en France. Dans la région d’Arlit, l’exploitation de l’uranium est en plein essor, pour alimenter les centrales nucléaires françaises. De nouveaux et très gros projets d’exploitation sont en cours, sans prendre en considération la protection des populations et de l’environnement.
Actions communes
Lors de sa première réunion, le collectif « mines d’uranium » s’était donné deux objectifs : obtenir des informations sur les mesures de radioactivité héliportées concernant les stériles uranifères et des critères de décontamination adaptés.
L’enjeu est vaste, puisqu’environ 200 mines d’uranium ont été exploitées en France depuis l’après-guerre.
Pour l’instant, ce collectif rassemble 12 associations, dont 3 en Limousin :
- « ADEX » (Corrèze)
- « Oui à l’avenir » (Creuse)
- Sources et rivières du Limousin.
Il est présent dans 13 départements, mais compte étendre son emprise.
En plus de ses travaux, demain à 17h à Auriac, le collectif propose une rencontre publique avec débat autour de la projection d’un film « Uranium, l’héritage empoisonné ».
Pour en savoir plus : http://www.criirad.org/actualites/dossier2012/mines/declaration_commune_cmu.pdf
et http://www.criirad.org/actualites/dossier2012/mines/cp-criirad-cmu.pdf