Un groupe de caravanes a pris possession des parkings d'une surface commerciale à Anglet. L'arrivée d'autres caravanes dans les prochains jours fait craindre l'exaspération. La loi impose la création d'une aire de grand passage. Quatre hectares sont nécessaires mais difficiles à trouver sur place.

Sans-gêne pour les uns, l'arrivée d'un groupe important de caravanes à proximité d'une surface commerciale a surpris les édiles d'Anglet. Mais les contrevenants disent avoir prévenu de leur venue sur l'agglomération, et annoncé leur stationnement en ces lieux jusqu'au 16 juin.

La loi Besson.

Les uns et les autres réclament l'application de la loi Besson, rédigée en 2000, elle a mis beaucoup d'années pour être mise en place sur tout le territoire. Les départements ont pris en charge l'élaboration d'un schéma départemental d'accueil des Gens du voyage, les élus des Pyrénées-Atlantiques se sont concertés pour établir ce schéma, approuvé le 6 septembre 2011. Une aire de grand passage est à disposition autour du BAB, mais les intempéries ont rendu son usage impossible, au moment de l'arrivée des convois durant le week-end.

Les gens du voyage ont donc jeté leur dévolu sur une surface suffisante pour maintenir le groupe ensemble, d'autant qu'ils se réclament de la pratique du protestantisme, et qu'ils organisent des réunions de prières sous un chapiteau. Tous les élus savent ce que sont les missions évangéliques, ils ont été avisés et informés par l'Etat sur la pratique de la religion en condition de voyage. C'est à ce titre que la loi Besson a spécifié dans la création des aires d'accueil, les terrains familiaux, les aires de passage et les aires de grands rassemblement. L'agglomération des trois plus importantes communes basques, Bayonne, Anglet, Biarritz pensaient avoir la réponse avec l'aire désignée, mais sa surface est insuffisante.

La pression immobilière ne permet pas de trouver de solution adéquate.

Il faudrait un terrain de quatre hectares ! Une telle surface est introuvable selon les élus sur le BAB, si un espace se libérait, à quel prix l'Etat devrait en faire l'acquisition. Comme souvent dans ces cas d'installations d'aires, il faut composer avec les voisins immédiats ou alors reléguer l'aire aux limites de la commune dans un espace dénué de proximité : près d'une déchetterie, derrière le cimetière, en des lieux inhabités. Mais la pression urbaine au Pays Basque ne permet plus de trouver ce genre d'endroits déjà captés par les promoteurs immobiliers.

La loi est applicable, faute d'aire les Gens du voyage sont par nécessité tenus de s'arrêter quelque part. Même si ce lieu n'est pas leur propriété, mais c'est ainsi la France possède une population qui a choisi ce mode de vie. La période la plus propice à la migration correspond au retour des beaux jours, on ne découvre pas le fait aujourd'hui, puisque cette population  vit sous ce mode de vie, depuis plusieurs siècles, depuis 1419 précisément.

Chaque commune n'hésite pas à satisfaire les besoins de ces administrés,  pour l'agrément des touristes, de passage dans la région, consommateurs qui font vivre le commerce local, ils mettent à leur disposition des structures d'accueil. Il suffirait de percevoir les Gens du voyage sous cet angle pour que les relations ne soient plus des problèmes mais du pouvoir d'achat investi localement.



 

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