Pierre Condamin-Gerbier, ex-cadre de l'établissement financier suisse Reyl et Cie et témoin dans l'enquête sur l'affaire Cahuzac, affirme disposer d'une liste "d'une quinzaine" de noms d'ex-ministres ou d'actuels ministres détenteurs d'un compte en Suisse.
Pour M. Condamin-Gerbier, l'ancien ministre délégué au Budget, Jérôme Cahuzac, n'est qu'"un fusible". "On a fait du citoyen Cahuzac, a-t-il dit, un fusible, on dit que c'est le mensonge d'un homme, mais des Cahuzac il y en a d'autres". "C'est le mensonge d'un système et d'un Etat", a-t-il assuré ensuite à plusieurs journalistes.
Interrogé sur l'éventuelle divulgation des noms de la liste qu'il dit détenir, il a répondu à l'AFP: "J'attends le bon moment pour le faire", notamment lorsque cela "aura le moins de répercussions pour moi et ma famille". Il a expliqué, comme il l'a déjà fait dans d'autres médias, qu'il subissait des menaces", notamment des "menaces de mort". Il a raconté jeudi que récemment il avait retrouvé sa moto "trafiquée", "destinée à lâcher" et qu'il avait "porté plainte" à ce sujet.
Pierre Condamin-Gerbier a été entendu dans l'affaire Cahuzac, par les policiers dans un premier temps, et ensuite par le juge Van Ruymbeke dans le cadre de l'information judiciaire pour "blanchiment de fraude fiscale" visant l'ex-ministre du Budget. Les juges ont demandé au parquet une extension de leur