Installé entre 1933 et 1935 dans une ferme du village de Jugeals Nazareth, il a accueilli de jeunes juifs d'Allemagne et d'Europe Centrale qui fuyaient Hitler et voulaient émigrer en Palestine pour y travailler la terre.
Une stèle a été inaugurée dans le village pour rappeler cet épisode méconnu.
Pendant trois ans, plus d'une centaine de jeunes juifs d'abord allemands puis polonais, lituaniens, russes ou tchèques sont passés par le kibboutz "Machar".
Dans cette "ferme école" Ils ont appris l'hébreu, l'élevage et les techniques agricoles qui leur étaient nécessaires pour cultiver la terre en Palestine où ils voulaient s'installer.
Une expérience à la fois sioniste et socialiste, avec des conditions d'hébergement spartiates et une vie collective qui étonna beaucoup les habitants du village corrézien, peu habitués à la mixité et à la vue de jeunes filles en short.
Si le courage et l'énergie de ces jeunes leur permit de nouer de nombreux liens dans la population locale, l'antisémitisme latent entretenu par le sous-préfet de l'époque obligea le kibboutz à fermer ses portes en 1935.
La quasi-totalité des jeunes pionniers juifs put rejoindre la Palestine et contribuèrent à la création du kibboutz d'Ayelet Hashahar dans le nord de ce qui allait devenir Israël.
VIDEO :
Intervenants :Jean-Michel Valade : Historien; Pierre Estivie : 93 ans, ancien voisin du Kibboutz de Jugeals-Nazareth; Lucien Verlhac : fils de l'ancien propriétaire de la ferme du Kibboutz de Jugeals-Nazareth; Marie-Josée Barot : fille d'anciens voisins et amis du Kibboutz de Jugeals-Nazareth