Les responsables de l'usine de Biganos doivent répondre de la pollution provoquée par l'explosion d'une cuve de rétention, dans le cours d'eau voisin, La Leyre. Cette cuve contenait des résidus de cuisson du bois mélangé à un acide, une centaine de mètres cubes de la liqueur noire s'était échappé.
La cuve en cause contenait 5000 mètres cubes de ce produit hautement toxique, le PH était de 13, appelée " la liqueur noire". Cette liqueur est un liquide visqueux, le résidu de la cuisson du bois libéré de sa cellulose, contenant de la soude caustique et du sulfate. Lors de la pollution, les autorités avaient estimé qu'une centaine de mètres cubes de ce liquide avait quitté le confinement de l'usine.La Leyre et le Lacanau pollués.
Dès l'accident constaté les employés ont vu une vague de liqueur noire passer le muret du bassin de rétention. Au demeurant, la quantité de résidu échappé était évalué à 500 mètres cubes, puis relativisé à 100 mètres cubes. L'écoulement dans les cours d'eaux alentours était visible, première touchée La Leyre, puis le Lacanau. Des traces de liquide noir et de mousse étaient visibles à la surface de ces rivières.
Vent de panique lors de l'accident.
L'alerte donnée, la traînée noire de la liqueur était surveillée sur tous les sites sensibles autour de l'usine de Biganos. Ignorant la quantité, à ce moment, la menace pesée sur l'eau circulant autour de l'usine, sur les sites en aval : le Parc ornithologique du Teich, le Bassin d'Arcachon, et le Wharf. Au bout de quelques jours, la pollution s'est avérée contrôlée et quantifiée, des centaines de kilos de poissons morts furent retirés des cours d'eau proches, La Leyre et le Lacanau. Point de pollution sur le Bassin, ni dans le Parc du Teich.Une audience pour comprendre.
Une enquête a été diligentée pour connaître les circonstances de l'explosion de la cuve, les auditions des différents témoins, les conséquences de cet accident à l'intérieur de l'usine et surtout à l'extérieur.La pose de barrages flottant a limité les dégâts, considérant qu'une pollution à cet endroit pouvait avoir des conséquences catastrophiques sur les eaux du Bassin d'Arcachon.Une surveillance a été maintenue afin de déterminer la fin de l'épisode de pollution.
Les parties civiles, des associations de protection de la nature, des riverains de l'usine, réclament entre 15 et 20 000 € de dommages et intérêts pour les dégâts provoqués par la pollution de juillet 2012. La cour doit entendre les parties au procès, les témoins, les avis des experts, les compte-rendus des différents services qui sont intervenus lors de la catastrophe.