A 36 ans, le deuxième ligne international du Biarritz Olympique met un terme à sa carrière. Une page se tourne.
Il n'en finissait plus de s'interroger. Sur la touche depuis plusieurs mois en raison d'une opération à un tendon d'Achille, Jérôme Thion avait des doutes sur son avenir en short et en crampons. En fin de contrat dans son club de toujours, le deuxième ligne souhaitait à l'origine effectuer une ultime saison. " J'ai envie de continuer encore un peu. On verra" disait-il au printemps. Mais ses contacts n'ont pas abouti et après réflexion, celui qui était surnommé la "Machine" a choisi la voie de la sagesse. A 36 ans, c'est un cadre historique du club et une figure du rugby qui quitte la scène.
Du basket au rugby
Jérôme Thion restera comme un joueur à part, en raison notamment d'un parcours atypique. La poutre du pack Biarrot fait d'abord des ravages sous les paniers de basket. Mais lors de son passage au centre de formation de l'Elan Béarnais, il succombe définitivement au virus du rugby. Direction donc le Racing (1998-99), puis Clermont (1999-2001) et Perpignan (2001-03). Lors de l'été 2003, le deuxième ligne débarque sur la Côte Basque. C'est sous le maillot rouge et blanc qu'il va connaître les plus belles heures de sa carrière. Six ans seulement après ses débuts dans le rugby, le phénomène devient international. Avec le Biarritz Olympique et l'équipe de France, il se hisse au sommet.Deux Brennus et 50 sélections
Il devient vite un leader du B.O, la poutre de son pack qui dévaste tout sur son passage. Champion de France en 2004-05 et 2005-06, Jérôme Thion gravit tous les échelons. Le roi des combats de l'ombre saisit alors sa chance en équipe de France. Il entendra cinquante fois la Marseillaise depuis le terrain. Avec les Bleus, il remporte à deux reprises le Tournoi (2006 et 2007) et il s'impose comme l'un des meilleurs deuxième-lignes de la planète.En mai 2012, Jérôme Thion remporte son ultime trophée avec le B.O, le Challenge Européen.
Un an plus tard, il s'en va donc, mais la tête haute.