Les éleveurs de mouton du canton de Luz-Saint-Sauveur, le plus dévasté par les crues du 18-19 juin, ont exigé dimanche lors d'une rencontre avec le préfet des Hautes-Pyrénées "le retrait" de l'ours qui s'est emparé de plusieurs moutons ces derniers jours.
Un ultimatum lancé vendredi soir au préfet des Hautes-Pyrénées par Bruno Besch-Commenge porte-parole de l'ADDIP (association pour le développement durable et l'identité des Pyrénées) qui regroupe les opposants à la réintroduction d'ours dans les Pyrénées.«Vous retirez les ours sous 48 heures ou nous les tuons.»
"Les inondations ont tout détruit, les terres, les bâtiments; les exploitations sont exsangues, on l'a montré au préfet Henri d'Abzac; on a un travail de titan
et on ne peut pas subir une double peine: l'État doit retirer ce prédateur, si ses services traînent les pieds nous prendrons nos dispositions", a déclaré la
présidente de l'association des éleveurs du pays Toy (le canton de Luz) Marie-Lise Broueilh. comme le porte-parole de l'ADDIP elle assume l'alternative: "Vous retirez les ours ou nous les tuons".
Au cabinet du préfet, on indique que les autorités sont "prêtes à aider les éleveurs, très fatigués après les inondations et qui manifestent leur ras-le-bol face aux prédations d'ours sortis d'hibernation et qui ont faim".
"Le préfet nous dit qu'il a transmis le message au ministère de l'Écologie et que pour ce qui le concerne il va mettre en oeuvre une procédure d'effarouchement de l'ours, mais on n'en est plus à l'effarouchement", a expliqué Mme Broueilh.
Pour la responsable des éleveurs, la seule solution qui vaille pour l'élevage du mouton d'appellation Barèges-Gavarnie c'est de "capturer dans l'urgence cet animal et le retirer du canton".